Le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) a rendu publics les résultats de l’observatoire de la sécurité des médecins. Dans un résumé des discussions tenues lors de la dernière Assemblée générale de l’ordre des médecins, le document complet regroupant toutes les informations concernant l’insécurité des médecins est mis à disposition.
Les médecins généralistes en première ligne de l’insécurité
Les données proposées tout au long du rapport publié par l’ordre des médecins montre que le nombre d’agressions en 2017 a passé la barre des 1 000 déclarations. Le taux de médecins agressés en 2017 s’élève à 0,52%.
Les médecins généralistes sont représentés à 61% parmi les professionnels victimes d’agressions tandis que les spécialistes sont représentés à 39%. Ce chiffre est éloquent quand on sait que les médecins généralistes ne représentent que 40% des praticiens français.
Les femmes médecins sont plus proportionnellement plus nombreuses à avoir été agressées en 2017 par rapport à 2016 : passant de 46% à 51%.
Dans la moitié des cas, c’est le patient qui est l’agresseur, il arrive aussi que l’agresseur soit un accompagnant du patient ou une autre personne.
Le plus problématique pour l’observatoire est que 52% des médecins agressés ne donne pas de suites juridiques à ces agressions. Le taux de dépôt de plainte a tout de même augmenté en 2017, passant de 32% à 38%.