Hausse des contrats uniques d’insertion et des emplois d’avenir en 2015

La Dares a publié les résultats d’analyse des recrutements en contrats uniques d’insertion et en emplois d’avenir pour l’année 2015. 

Le document tire plusieurs enseignements de la situation et salue la hausse des embauches tout en signalant que le ciblage des bénéficiaires est moins performant. 

 

 

 

De plus en plus de contrats aidés dans le secteur marchand

A la fin de l’année 2015 le nombre de personnes bénéficiant de contrats aidés était de 441 000, soit une hausse de 15,3% sur un an. La Dares note que le secteur marchand a vu doubler le nombre de contrats uniques d’insertion, tandis que ceux du secteur non marchand ont moins augmenté avec +6,2%. 

Du côté des emplois d’avenir, une légère baisse des recrutements est toutefois constatée. Mais le nombre de jeunes bénéficiaires augmente malgré tout avec +8,9% en 2015. 

La répartition géographique de ces contrats aidés est favorable aux zones où le taux de chômage est élevé. Les régions les plus touchées par le chômage comme les Hauts-de-France et l’Occitanie ont par exemple plus de 12 contrats aidés par tranche de 1 000 habitants, contre moins de 8 contrats par tranche de 1 000 habitants en Île-de-France. 

 

L’impact positif des contrats aidés à court terme

D’après la Dares, la mise en place des contrats uniques d’insertion et des emplois d’avenir permet de créer 17 000 emplois à court terme. Cela a aussi permis de faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi sans activité de 14 000 en 2015. 

A moyen terme en revanche, l’impact est moins flagrant car le taux réel d’insertion ou de réinsertion des personnes bénéficiaires de contrats aidés dans le monde du travail n’est pas connu. 

 

Des recrutements en contrats aidés moins bien ciblés

Le grand bémol de cette note de la Dares concerne les personnes visées par les recrutements en contrats aidés. 

Ainsi, la part des jeunes de moins de 26 ans recrutés à l’aide de ces dispositifs a diminué de 4,7% en 2015. 

Du côté des milieux sociaux dans lesquels les recrutements ont lieu, le constat est aussi mitigé. En effet, initialement les contrats aidés avaient pour but de favoriser l’embauche de personnes en difficulté : sans emploi, inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an, âgées de plus de 50 ans, jeunes peu qualifiées, ou bénéficiaires de minima sociaux. La part de recrutement de ces personnes a légèrement diminué en 2015 avec -0,6% même si elle reste élevée globalement à 86%. Mais dans un contexte de reprise cette légère baisse est à signaler. 

 

Une baisse des formations qualifiantes dans les contrats aidés

Si presque tous les contrats prévoient des formations, les formations qualifiantes diminuent : seulement 11% en 2015. Les emplois d’avenir du secteur non marchand ne sont plus que 29% à devoir suivre une formation qualifiante en 2015, soit une baisse de 8,3 points sur deux ans. Dans le secteur marchand cela concerne 23% des emplois d’avenir, soit une baisse de 1,5 point sur deux ans. 

Finalement, la Dares souligne que parmi les contrats uniques d’insertion, 41% des bénéficiaires dans le secteur non marchand sont en emploi dans les 6 mois après la fin de l’aide. Ils sont 67% dans ce cas dans le secteur marchand. 

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