Cette publication provient du syndicat de salariés FO.
Les personnels navigants commerciaux de la compagnie Aigle Azur revendiquent de meilleures conditions de travail et une augmentation de leur rémunération. Le SNPNC/FO a déposé un préavis de grève pour la période du 1er août au 31 octobre.
La grogne monte chez les hôtesses et stewards de la compagnie Aigle Azur, qui dessert notamment l’Algérie. Dans le cadre d’un préavis de grève déposé pour la période du 1er août au 31 octobre 2017 par le syndicat national des personnels navigants commerciaux FO (SNPNC/FO), les personnels navigants de la deuxième compagnie aérienne française ont adressé à la direction un premier message, en faisant grève les 13, 14 et 15 août.
Le mouvement a touché dimanche 13 août la base parisienne d’Aigle Azur, se poursuivant lundi 14 sur la base de Lyon et mardi 15 sur celle de Marseille.
Des salaires gelés depuis trois ans
À l’origine du profond mécontentement des hôtesses et des stewards, des conditions de travail devenues très difficiles et des salaires restés gelés, tout cela depuis la dénonciation unilatérale par l’employeur d’un accord collectif, il y a trois ans et demi, en janvier 2014.
La négociation qui avait suivi la dénonciation du texte n’a pas abouti dans le délai légal de quinze mois. Une négociation a été rouverte en 2016, mais les discussions s’éternisent.
Nous allons durcir le mouvement
Le SNPNC/FO a été reçu par la direction le 16 août après la grève tournante du week-end du 15 août. Mais le syndicat affiche son insatisfaction. Nous n’avons pas été entendus, nous allons être contraints de passer en seconde vitesse et nous allons durcir le mouvement, indique Denis Sanchez, délégué syndical FO.
Le SNPNC/FO revendique notamment la mise en place d’une nouvelle grille de salaire et d’une prime d’ancienneté, ainsi qu’une augmentation de l’intéressement sur les ventes à bord. Il demande en outre l’arrêt du recours à l’intérim et l’équilibrage des plannings.
Des personnels à bout
L’accord collectif dénoncé en 2014 permettait d’organiser les plannings sur trois semaines, alors qu’aujourd’hui la programmation des vols peut changer du jour au lendemain. Les personnels sont à bout, précise Denis Sanchez. Nous espérons que la nouvelle direction [nommée le 10 août, NDLR] entendra sérieusement nos revendications.
Discussions sur une convention collective nationale chez Vueling
Si l’incertitude reste pour l’instant de mise quant à l’issue du conflit chez Aigle Azur, les représentants du SNPNC/FO Vueling affichent en revanche leur satisfaction après une grève très suivie par les hôtesses et stewards fin juillet et début août. Reçus par leur direction à Barcelone les 8 et 9 août, Ils ont obtenu l’ouverture de discussions sur la mise en place d’une convention collective nationale pour les salariés sous contrat français.
Un point reste toutefois en suspens : le montant d’une prime de rétroactivité destiné à combler la différence de salaire entre les salariés de Vueling et ceux des autres compagnies aériennes low cost, globalement mieux lotis que leurs collègues de la filiale low cost d’Iberia.