Cette publication provient du site du syndicat de salariés Unsa
Pour l’UNSA, la crise sociale, et désormais politique, vient de franchir un degré supplémentaire inquiétant et grave avec les manifestations des gilets jaunes du samedi 1er décembre.
L’UNSA condamne les actes de très grande violence commis contre les biens et les personnes qui ont jalonnécertaines manifestations, à Paris comme en province. Elle salue la responsabilité et le professionnalisme républicain des forces de l’ordreet des pompiers qui ont contribué à éviter le pire.
Au-delà de ces épisodes inquiétants, l’UNSA estime que le gouvernement paie aujourd’hui les conséquences de sa politique d’affaiblissement systématique du dialogue social collectif. Face aux questions d’injustice sociale et fiscale, de pouvoir d’achat, de fragilisation des services publics, le gouvernement est désormais devant ses responsabilités.
Pour l’UNSA, il ne peut y avoir de sortie de crise sans mesures sociales nouvelles, massives et d’application immédiate. Elles doivent viser des dépenses de première nécessité pesant dans la cherté de la vie, sujet central du vaste mouvement de révolte qui traverse le pays enprofondeur.
L’UNSA l’a dit au Premier ministre le 30 novembre (*). C’est encore plus vrai après les évènements du 1er décembre.
Lorsqu’il s’agit de répondre à des millions de nos concitoyens qui ensont venus à descendre dans la rue parce qu’ils ne peuvent plus bouclerleur fin de mois, il y a un coût à payer. Quand les bases républicainesde notre démocratie sont atteintes, l’heure n’est pas plus à des calculs politiciens, d’où qu’ils viennent, qu’au dégagement en touche.
Concernant les prix du carburant, l’UNSA est favorable au principe d’une fiscalité carbone entièrement dédiée au financement d’une transition écologique socialement juste. Mais il n’est pas possible de demander à ceux qui sont déjà financièrement asphyxiés de commencer par payer, en promettant d’hypothétiques mesures de compensation qui viendraient peut-être ultérieurement.
C’est pourquoi l’UNSA demande au gouvernement de surseoir à la hausse de la taxe sur les carburants prévue pour le 1er janvier prochain et de la conditionner à l’issue de la concertation quiaura jeté les bases concrètes des mesures sociales d’accompagnement et de compensation.
L’UNSA demande également au gouvernement d’annoncer un blocage de toute haussede l’électricité et du gaz, ainsi que des loyers dans les zones en tension, et de renoncer à de possibles augmentations des tarifs des péages autoroutiers.
Dans ce même souci de mesures rapides et pratiques pour juguler cette crise gravissime, l’UNSA demande enfin au patronat d’assumer lui-même ses responsabilités en revalorisant les salaires, notamment les minima conventionnels de branches.
L’UNSA est consciente que ces mesures d’urgence ne suffiront pas à régler l’ensemble des problématiques posées dans cette crise. La mise enœuvre d’une concertation la plus large possible, pour établir notammentles conditions sociales d’une transition écologique absolument vitale, est indispensable et l’UNSA est prête à y participer.
Mais, dans l’état de tension extrême existant désormais dans le pays,pour espérer pouvoir ouvrir ce dialogue, des preuves, et non des postures d’écoute, en sont devenues les conditions incontournables.
(*) Intervention de l’UNSA devant le 1er ministre https://www.unsa.org/Intervention-de-Luc-Berille-au-Conseil-National-de-la-Transition-Ecologique-a-l.html
Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO
Parce que les salaires ne sont pas les ennemis du climat et de l’économie !
FO alerte depuis longtemps sur la question du pouvoir d’achat. L’augmentation des salaires, pensions, retraites et minima sociaux était encore en tête desrevendications portées par les manifestations syndicales du 9 octobre dernier.
Il y a urgence, il s’agit d’une urgence sociale.
• Les salaires, du privé comme du public, ne peuvent être considérés comme ennemi du climat pas plus que de l’économie ;
• FO revendique la généralisation de la prime transport, mesure immédiate, simple et concrète à mettre en œuvre ;
• FO revendique un coup de pouce significatif sur le Smic, au-delà del’augmentation légale, qui favorisera également la relance des négociations de branches partout où les minima se situent en dessous du Smic ;
• FO revendique que le Smic soit porté à 80% du salaire médian soit environ 1450 euros nets ;
• FO soutient la revendication de l’augmentation du point d’indice dans la Fonction publique ;
• FO réclame un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant, ycompris sur les hausses de taxes sur les énergies de chauffage le tempsdes négociations !
• Face à l’urgence climatique, FO en appelle à l’urgence de la mise en œuvre d’une transition juste socialement qui prenne en compte le rôleet les besoins du service public.
Plus largement la question du coût de la vie pour les salariés, actifs, au chômage, retraités est posée.
Elle est aussi celle de la redistribution des richesses et de la fiscalité qui ne remplit plus son office de redistribution, tant elle est appuyée sur les taxes (TVA et TICPE) et insuffisamment progressive. C’est la raison de la revendication FO, de longue date, d’une réforme d’ensemble de la fiscalité.
FO renouvelle en conséquence sa saisine du gouvernement pour la réunion urgente d’une commission tripartite (confédérations syndicales et organisations patronales) permettant d’examiner les conditions d’ouvertures rapides de négociations, à commencer sur la généralisation de la prime transport.
FO apporte son soutien aux syndicats et les appelle à agir pour l’ouverture de négociations sur les salaires dans les branches et les entreprises.
Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFTC
La CFTC et les responsables syndicaux ont alerté vendredi le Premier ministre, Edouard Philippe, sur l’urgence d’apporter des réponses aux diverses souffrances et aux colères qu’elles occasionnent.
Compte tenu des événements du week-end, la CFTC renouvelle sa demande au gouvernement de mesures immédiates pour les salaires et plus globalement le pouvoir d’achat (chèque transport….).
Elle demande également au gouvernement de revenir sur la hausse de la CSG visant les retraités.
Ces mesures de court terme, en plus d’être légitimes, semblent désormais la condition sine qua non à une sortie de crise.
À plus long terme, la CFTC demande également la mise en place d’un véritable volet social d’accompagnement des transitions écologiques et numériques. À travers elles, c’est notre contrat social qu’il convient de refonder.