Cet article est paru sur le site du syndicat de salariés CFDT
Il était pourtant très attendu. Le rendez-vous salarial annuel, ce 18 juin, n’aura rien apporté de substantiel aux agents.
Devant les neuf organisations syndicales du secteur public, le gouvernement a confirmé le gel du point d’indice servant au calcul de la rémunération de plus de cinq millions d’agents pour 2019. Rien à attendre non plus du côté du mécanisme de compensation de la hausse de la CSG, qui sera calculé « à l’euro près ». Seul un « ajustement technique » est prévu pour que certains agents qui s’étaient trouvés pénalisés par le dispositif de compensation de la CSG ne le soient plus. « Après une année 2018 globalement négative vis-à-vis des agents et malgré toutes nos alertes, nous voyons bien que la trajectoire du gouvernement ne change pas, déplore Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques. Cela ne peut entraîner que du mécontentement de notre part, et de la part des agents que nous représentons. »
Des mesures partielles
Parmi les mesures évoquées, certaines reprennent des annonces préexistantes. C’est notamment le cas de la reprise au 1er janvier 2019 de l’application du protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR), interrompue en 2018, confirmée ce 18 juin par Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics. Mais, globalement, le gouvernement renvoie les mesures à des concertations ultérieures : la concertation en cours sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes donnerait ainsi lieu à une négociation dès cet automne. Sujet suivi de près par la CFDT, le chantier sur la participation des employeurs à la complémentaire santé devrait, lui, s’ouvrir dès la remise du bilan actuellement réalisé par les inspections générales. Quant à la revalorisation des comptes épargne-temps, d’un montant de 10 euros par jour épargné, et la baisse du seuil déclencheur de la monétisation du CET, elles devraient, dans un premier temps, ne concerner que les territoriaux et les agents de l’État. Pour les agents de la fonction publique hospitalière, un chantier spécifique doit être prochainement lancé par la ministre de la Santé. « Au final, aucune des mesures annoncées ne s’applique à l’ensemble des agents », insiste la CFDT-Fonctions publiques, qui demande la tenue prochaine d’une réunion de suivi afin d’obtenir des précisions sur la mise en œuvre concrète de ces annonces.