G20: les syndicats français piégés sur TAFTA

Le G20 ne devait initialement pas évoquer les questions de terrorisme, mais plutôt se concentrer sur les enjeux de la croissance mondiale. L’actualité a partiellement bousculé cet ordre du jour. Néanmoins, les questions économiques sont restées à l’honneur, en partie sous le prisme déprimant du ralentissement mondial. En parallèle de l’instance officielle, le B20 réunissait les représentants du monde économique. Certaines conclusions n’ont pas manqué d’étonner. 

Un soutien à TAFTA

Les représentants des entreprises ont livré une contribution finale en anglais qui synthétise efficacement les grands points à inscrire à l’ordre du jour. En particulier, les membres du B20 ont appelé les Etats à finaliser l’agenda de la réforme financière (implementation of global financial reform agenda), et surtout à signer le Traité de libre-échange transatlantique (TAFTA), sous la formule: “Ratify and implement the Trade Facilitation Agreement”.  

L’engagement des entreprises envers la construction d’un marché unique entre les Etats-Unis et l’Europe est donc clair. Il fait fi des larges oppositions que ce traité suscite parmi les populations. 

Quelles positions syndicales?

Le B20 collabore étroitement avec le L20, qui rassemble des représentants syndicaux du monde entier. Les conclusions du B20 prétendent d’ailleurs recevoir le soutien du L20. Parmi les représentants syndicaux, on compte, pour la France, la participation de la CGC, de la CFDT et de FO. Alors que, sur la scène nationale, certaines de ces organisations (en particulier FO) se montrent très critiques vis-à-vis du traité transatlantique, il est assez surprenant de voir que ces mêmes confédérations participent à des instances où des positions contraires sont adoptées. 

Sur le fond, le B20 a permis de faire croire à un soutien des syndicats de salariés au TAFTA à travers le monde. Il n’est pas sûr que les bases militantes soient parfaitement informées de ces prises de position.  

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