Frais professionnels : 1 français sur 3 tenterait de tricher

Chaque mois, c’est le même problème : les comptables bataillent avec les justificatifs des notes de frais. Remboursera ou ne remboursera pas. Le cabinet Wity a rendu un sondage dans lequel il indique que si 88% des français réalisent des notes de frais, 30% tenteraient de gonfler celles-ci, quand ce ne sont pas des motifs surprenant qui sont demandé à être remboursés. 

Elles sont présentes dans toutes les entreprises et elles font frémir les comptables : les notes de frais. Lorsqu’un salarié doit avancer des dépenses alors qu’il est en mission pour l’entreprise, il est d’usage qu’il se fasse rembourser ces frais. D’après un récent sondage du cabinet comptable Wity, 88% des français réaliseraient des notes de frais. Pour autant, seulement 7% sauraient exactement quels frais sont couverts. 

Des notes pour tout…et n’importe quoi

D’après les données recueillies par Wity, les hommes seraient plus prédisposés à réaliser des notes de frais que les femmes (91% contre 85%). Par ailleurs, on note aussi une grande différence dans les dépenses. Toujours d’après Wity, 42% des femmes réaliseraient des notes de frais pour des sommes de moins de 50€. Leurs homologues masculins seraient, eux, 38% à réaliser des notes de plus de 400€ là où les femmes ne sont « que » 24%. 

Plus surprenant, c’est l’objet de ces dépenses qui peut parfois détonner. Si à 71% ce sont des frais de déplacement qui sont couvertes, viennent ensuite les frais de repas (65%) et les frais d’hébergement (51%), l’étude fait aussi ressortir des frais…d’habillement. Des frais qui sont à tort perçus comme étant remboursables par l’employeur. De même que les frais de notaire (2%) ou encore les frais de santé (12%). 

Par ailleurs, la majorité des français ne voit pas leurs notes de frais être refusées par leur employeur de même qu’elle n’essaie pas de gonfler ces dernières. Néanmoins, l’étude fait ressortir qu’un français surtout trois aurait tendance à avoir le plus de frais professionnels possibles. Parmi ces 30%, ce sont en majeure partie les frais de déplacement (60%) qui sont concernés par des augmentations suspectes. Viennent ensuite les frais de repas (50%) et les frais d’hébergement (43%). Enfin, les frais de matériels et équipements sont à 31% concernés.  

La fraude existe donc, mais elle est minoritaire. Reste la question de la perte de justificatifs, volontaire ou non. 71% des femmes ne seraient pas en mesure de fournir les justificatifs demandés contre 43% de leurs collègues hommes. L’étude conclut en expliquant que la question de la gestion des notes de frais reste plus problématique pour les femmes que pour les hommes. Mais assez peu problématique pour les chefs d’entreprise. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...