La réforme de la formation professionnelle se nourrit de nombreuses discussions en coulisses. Nous avions évoqué l’intention déceptive du gouvernement de ne pas inclure le financement dans la boucle de la réforme. Les fédérations industrielles demandent pourtant une évolution sur ce sujet.
Le document que nous produisons est la note de cadrage du groupement des fédérations industrielles et du Cercle de l’Industrie. Elle formule une série de propositions sur la réforme de l’apprentissage.
On notera en particulier le point II, qui propose de refondre la gouvernance du système et son financement. En l’espèce, les industriels proposent de confier aux branches la gestion d’une partie au moins de la taxe d’apprentissage.
L’apprentissage, compliqué et inefficace
Rappelons ici que l’apprentissage est d’une complexité telle que personne ne s’y retrouve. L’allocation de la taxe suit en effet un processus extrêmement opaque, avec des quotas réglementés incompréhensibles pour le commun des chefs d’entreprise.
L’apprentissage se distingue de la professionnalisation dont le financement est confié aux partenaires sociaux par l’intermédiaire des OPCA.
Assez logiquement, les industriels proposent d’étendre la compétence des partenaires sociaux aux fonds actuellement gérés par l’État au titre de la taxe d’apprentissage. Si le gouvernement suivait ces propositions, il s’agirait pour le coup d’un pas important sur la voie de la révolution que beaucoup appellent de leurs voeux.
On notera par ailleurs l’ambition des industriels de dynamiser le nombre d’apprentis.