Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT
La dernière séance de négociation avant la trêve des fêtes de fin d’année a permis de replacer les salariés au centre des discussions. Sur la base d’un texte rédigé par la CFDT.
La négociation interprofessionnelle sur la réforme de la formation professionnelle change de braquet. Comme convenu entre partenaires sociaux, elle se poursuit désormais le stylo à la main. Le patronat a ainsi proposé un premier « projet de plan d’accord » comme base de discussion la veille de la séance du 20 décembre. « Il a répondu à notre attente qui était de s’entendre au terme des séances de travail autour d’un document sur les objectifs prioritaires de la négociation, a réagi le secrétaire national Yvan Ricordeau. Mais ce texte était mal orienté. Selon nous, l’enjeu de la négociation, c’est que les salariés maintiennent et développent leurs compétences au vu des mutations qui s’accélèrent. » Or de l’avis de l’ensemble des organisations syndicales présentes autour de la table, le document rédigé par le Medef, la CPME et l’U2P faisait la part beaucoup trop belle aux besoins de l’entreprise.
Le contre-projet de la CFDT
Les organisations syndicales ont toutes réclamé de replacer les salariés au centre des préoccupations du futur accord national interprofessionnel (Ani), la CFDT remettant sur table un document de huit pages détaillant, point par point, ses propositions autour de l’architecture suivante : l’accompagnement et l’accès aux droits à la formation ; les pédagogies de l’alternance ; les diagnostics partagés des besoins en emplois et en compétences ; la certification, la qualité et l’évaluation ; la gouvernance et les financements. Après une suspension de séance, c’est ce document, et notamment sa structuration, qui a été retenu pour poursuivre la négociation début 2018. « C’est une bonne nouvelle pour la suite car désormais c’est l’accompagnement de l’ensemble des publics qui est le point pivot de la négociation », s’est réjoui Yvan Ricordeau. C’est par cette question que reprendront les séances entre partenaires sociaux dès le vendredi 12 janvier. Avec un objectif qui reste le même : conclure un accord pour le 16 février.