Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés FO.
Le Premier ministre a reçu les interlocuteurs sociaux à Matignon le 20 novembre, en présence de la ministre du Travail, pour évoquer les conséquences de l’état d’urgence, dont la durée est portée à trois mois. FO sera vigilant sur le respect des libertés.
Le Premier ministre a voulu rassurer les interlocuteurs sociaux sur la préservation des « libertés syndicales » et de « la liberté de manifestation ». Mais il a précisé que les autorités pouvaient ordonner, de manière provisoire, la fermeture de lieux de réunion et interdire les réunions de nature à provoquer ou entretenir le désordre. Il a également demandé aux préfets de se rapprocher des organisations syndicales et patronales.
Pour FO, qui a rappelé son attachement aux valeurs républicaines dont la laïcité, des interrogations subsistent concernant les manifestations et actions revendicatives.
Jean-Claude Mailly souhaite que soit expliqué objectivement selon quels critères certains rassemblements seraient autorisés ou non.
Activer les dispositifs d’activité partielle
Le secrétaire général a prévenu que la confédération n’hésiterait pas à appeler à des manifestations si, par exemple, elle n’était pas satisfaite de la future réforme du Code du travail.
Manuel Valls a également annoncé la mise en place d’un « comité de suivi » régulier afin de faire remonter les difficultés économiques et sociales qui pourraient se rencontrer dans des branches d’activité ou des entreprises. L’objectif est, si nécessaire, d’activer rapidement les dispositifs d’activité partielle. FO l’avait demandé, notamment pour le secteur du tourisme.