Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat FO.
En cohérence avec son refus d’accepter la trame de l’accord proposé le 16 octobre, FO ne présente pas de candidat à la présidence paritaire du conseil de l’Arrco.
En premier lieu, pour FO, les propositions acceptées par une majorité d’organisations changent totalement la nature des régimes. De contributifs, ils deviennent redistributifs, dès lors qu’est introduite une notion fiscale qui, au passage, prend en compte les revenus du foyer et non le montant de la seule pension du futur retraité. Si FO est dans ses revendications solidaires de l’ensemble des salariés, elle ne cautionne pas ce changement qui va à l’encontre de l’esprit dans lequel les régimes ont été créés et qui garantit le paritarisme.
En second lieu, les mesures retenues envoient un signal politique qui va dans le sens du recul de la borne de l’âge légal, voire de l’allongement de la durée d’activité. De plus, la trame adoptée présente un déséquilibre dans les efforts demandés, au détriment des retraités et des actifs, c’est « un cheval, une alouette » ! Cela entraine également une rupture d’égalité de traitement entre participants, dont les devoirs restent les mêmes.
Enfin, les décisions arrêtées n’assurent pas pour autant la pérennité de la retraite complémentaire des salariés du privé, quels que soient leur revenu et/ou leurs positions hiérarchiques. Ce qui obligera à d’autres rendez-vous de négociation à échéance rapprochée, négociation que l’on souhaite d’ores et déjà plus loyale que celle-ci.
FO, au sein du conseil d’administration, continuera à participer à la gestion paritaire et mettra tout en oeuvre pour préserver le paritarisme, aujourd’hui menacé par ce projet d’accord.