FO dénonce l’immixtion de l’Etat dans les OPCO

Ce communiqué provient du site du syndicat FO.

2023 est synonyme de négociation pour les opérateurs de compétences (OPCO). En effet, selon les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, tous les trois ans, les OPCO et le Ministre en charge de la formation professionnelle doivent conclure une nouvelle convention d’objectifs et de moyens (COM). Celle-ci doit définir les modalités de financement et le cadre d’action de l’opérateur en considération des objectifs assignés et des résultats attendus de ce dernier.

Parmi les éléments débattus, les frais de gestion occupent une place essentielle : ils assurent le fonctionnement administratif et structurel de l’opérateur. Ces derniers, bien que plafonnée entre 2% et 6% du montant total des sommes versées à l’opérateur en cours d’exercice, sont fixés en fonction des demandes présentées par l’OPCO et des objectifs fixés avec l’État. De fait, la détermination des frais ne peut se faire sans la définition des objectifs.

Or, à la surprise de Force Ouvrière, depuis quelques semaines, l’État s’est immiscé au sein des conseils d’administration de certains opérateurs annonçant que, pour la nouvelle convention et dans un souci d’économies, les frais de gestion feront l’objet d’une enveloppe contrainte !

Pour l’heure, bien que le montant et les modalités d’attribution de ces enveloppes ne soient pas encore connus, Force Ouvrière ne peut que dénoncer l’incohérence de l’État. Alors que ce dernier prône la formation professionnelle comme remède miracle aux problématiques d’emploi sur le territoire, il annonce vouloir limiter les sommes dédiées aux frais de gestion des OPCO.

Ce faisant, l’action des opérateurs s’en trouvera nécessairement détériorée, et, par voie de conséquence le droit à la formation professionnelle des salariés.

Force Ouvrière restera vigilante quant aux prochaines évolutions en la matière. Elle continuera de défendre une formation professionnelle qualitative, qualifiante et professionnalisante. L’État doit penser le dispositif à la hauteur de ses ambitions, et non au détriment de l’action des opérateurs et au droit des salariés à la formation professionnelle !

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #2 : le point sur la santé des HCR et la prévoyance des Services à la personne

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #5 : les 3 grandes actualités PSC du moment

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #1 : le régime santé de la CCN Syntec

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #3 : les enjeux de la rentrée de septembre 2025

Vous pourriez aussi aimer

Avis d’extension d’un avenant les scieries agricoles, exploitations forestières et rouissage, teillage du lin

La ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire, envisage d’étendre, par avis publié le 28 novembre 2025, les dispositions de l’avenant n° 1 du 7 novembre 2025 à l'accord national relatif à l'activité partielle de longue durée « rebond » pour répondre à une baisse durable d'activité dans les scieries agricoles, les exploitations forestières et le rouissage, teillage du lin (...