Cet article provient du site du syndicat FO.
Les salariés de Veolia Eau étaient appelés par FO, la CGT et la CFE-CGC à se mobiliser le 3 juillet pour s’opposer au quatrième PSE en trois ans. La direction compte supprimer 572 postes, si besoin par des départs contraints. Les syndicats craignent davantage de licenciements.
Une véritable douche froide. Le 20 juin, la direction de Veolia Eau a annoncé lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire la suppression de 572 postes d’ici fin 2019, dans le cadre d’un projet d’entreprise. Si les mesures d’âges et les départs volontaires ne suffisent pas, elle n’exclut pas de recourir à des départs contraints. Ce serait le premier plan social avec des licenciements secs dans toute l’histoire de la Générale des eaux, depuis 1853
, s’inquiète Jean-Luc Touly, délégué FO Veolia Eau en Ile-de-France.
Les syndicats FO, CGT, CFE-CGC, avec le soutien de l’Unsa et de la CFTC, ont appelé les salariés de l’entreprise à faire grève le 3 juillet pour s’opposer à ce plan de sauvegarde de l’emploi, le quatrième depuis 2014. Ces PSE ont déjà supprimé 3 000 postes en trois ans selon l’AFP. L’effectif global atteint désormais 10 166 salariés.
Près d’un millier de salariés poussés à la mobilité
Dans le détail, ce nouveau plan comprend la suppression de 1647 postes, dont 97 vacants, et la création de 987 postes en mobilité géographique ou fonctionnelle. Il touche les salariés des fonctions hors exploitation et les métiers de la relation avec la clientèle. La majeure partie des centres d’appel vont être supprimés.
De leur côté, les syndicats estiment que ce plan pourrait entraîner le licenciement pour motif économique de 1 550 salariés, soit le nombre de postes supprimés moins le nombre de postes vacants. Fortement opposés à tout départ contraint, ils demandent dans un communiqué plus de temps pour mettre en place une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au sein de l’UES Veolia Eau
.
Comme ils l’avaient fait lors des trois premiers PSE, les syndicats contestent les raisons économiques de ce plan social. La situation est loin d’être catastrophique, le cours de l’action s’est même amélioré ces derniers mois
, poursuit Jean-Luc Touly.