Cet article a été publié sur le site du syndicat FO.
Ronald Schouller, secrétaire fédéral pour la FGTA FO, chargé du service juridique et titulaire de plusieurs mandats en lien avec la santé au travail, a été nommé président de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) le 9 mars.
À quoi sert l’INRS ?
Ronald Schouller : Notre mission, c’est de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. Pour cela, on identifie les risques et on analyse les conséquences pour la santé et la sécurité des salariés. Notre laboratoire de recherche peut travailler autant sur les effets des nanoparticules sur l’être humain que sur la quête du meilleur appareil de protection auditive. On contrôle aussi tous les équipements de protection individuels. Sur les moyens de prévention à mettre en place, on délivre des brochures gratuites, des formations, une assistance spécifique…
Tout le monde peut vous saisir ?
Ronald Schouller : Oui, dès lors qu’il s’agit de salariés ou d’entreprises relevant du régime général de la Sécurité sociale, qui nous finance. Nous sommes bien connus des professionnels mais pas assez du grand public, notamment des salariés dépourvus d’IRP. Cette année, les manifestations organisées pour célébrer les 70 ans de l’INRS seront l’occasion de nous faire connaître.
Quels seront les grands axes de votre présidence ?
Ronald Schouller : Nous allons apporter notre contribution à l’élaboration du plan stratégique pour les quatre ans à venir. Ma priorité c’est que le budget 2018-2021 ne soit pas revu à la baisse, avec l’État qui sert la vis. Les départs ne sont plus remplacés et vingt-six postes ont déjà été supprimés en quatre ans. En matière de santé, les deux principales préoccupations sont les troubles musculo-squelettiques et les risques psychosociaux, qui explosent. La recherche doit aussi s’orienter vers l’amélioration des conditions de travail dans les TPE, où les salariés sont les plus isolés.