Ces publications proviennent des sites des syndicats de salariés FO et CFDT.
FO :
Étonnamment, le Premier ministre, en conclusion de la restitution du Grand débat ce matin, a retenu comme première exigence celle de baisser, et baisser plus vite, les impôts
et y a ajouté que, selon lui, si, les Français ont compris, avec plus de maturité que certaines formations politiques, qu’on ne peut pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense publique
.
Étonnamment car, le Grand débat, comme cela a été rappelé par ses garants, n’est pas un sondage mesurant l’opinion publique, mais reflète celle de celleset ceux qui y ont participé.
Étonnamment car il n’en demeure pas moins que les restitutions synthétiques qui en ont été faites mettent l’accent sur une fiscalité plus juste et efficace
, ce qui ne peut se résumer à la baisse généralisée.
Quant à la question ouverte, à ce sujet, elle n’offrait pas d’alternative : quels sont selon vous les impôts qu’il faut baisser en priorité ?
Étonnamment car les mêmes synthèses mettent l’accent sur la question des services publics de proximité.
Étonnamment car, là aussi, la question utilisée sur le sujet invitait à la réponse : afin de réduire le déficit public de la France qui dépense plus qu’elle ne gagne, pensez-vous qu’il faut avant tout : réduire la dépense publique, augmenter les impôts, etc.
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Une fois de plus, FO conteste la réduction systématique – stigmatisante – de la Fonction publique et du Service public à une dépense.
FO déplore aussi que sur les questions de pouvoir d’achat, pas une seule fois le terme de salaire n’ait été évoqué.
FO réaffirme ses revendications à l’appui de l’action syndicale interprofessionnelle du 19 mars dernier, qui portaient sur l’augmentation des salaires, le Service public, la Sécurité sociale, une fiscalité juste et progressive, et la justice sociale en matière de transition écologique.
Dans ce contexte, le Bureau confédéral renouvelle le soutien apporté aux syndicats et salariés, du privé et du public, mobilisés sur leurs revendications, notamment les syndicats et agents de la Fonction publique contre les réformes de la Fonction publique et de l’Education nationale.
CFDT :
Lundi 8 avril 2019, une synthèse de la restitution du Grand débat national a été présentée à l’ensemble des organisations et citoyens impliqués dans ces trois mois de débats.
La CFDT s’y est investie, à sa juste place, en tant que contributrice à cet exercice articulant démocratie représentative et participative. Nous avons fait connaître l’ensemble de nos propositions pour un pacte du pouvoir de vivre.
Pour la CFDT, comme l’a souligné le collège des garants, ce grand débat a fait l’objet d’un élan inédit pour l’échange, la confrontation des idées et la construction de solutions. Un débat aujourd’hui considéré comme une promesse, qui suscite beaucoup d’attentes quant aux pistes de sorties que décideront le Gouvernement et le Président de la République.
Cette première synthèse représente une photographie utile de ce que pensent et veulent les citoyens. Elle était nécessaire car elle répondait aux attentes de partage et de transparence.
Maintenant, l’heure est à la décision.
La CFDT, avec 18 organisations de la société civile, a publié et organisé des débats pour la construction d’un Pacte social et écologique. 66 propositions ont été versées au débat pour construire une vision partagée de l’avenir répondant aux attentes des citoyens en matière de pouvoir d’achat, de justice fiscale et écologique, de services publics ou encore de démocratie.
C’est à l’aune de ces propositions que la CFDT jugera si les réponses et solutions du Grand débat national sont à la hauteur des enjeux et des attentes des citoyens.