Le président de la Mutualité française et de l’Unocam (contre l’avis du Ctip) Eric Chenut a publié un message sur son compte Linkedin, entièrement reproduit ci-dessous, pour faire savoir tout le bien qu’il pense du PLFSS 2026. Les quelques points pourtant intéressants du projet de loi sont laissés de côté pour ne laisser place qu’à un déluge de critiques.
Parmi les critiques notables, celle de l’insincérité de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) fixé à 1,6% pour 2026. Sur ce point, difficile de donner tort à Eric Chenut. Nous avons bien du mal à croire que cet Ondam est réaliste et puisse être respecté.
Par ailleurs on lit que “le gouvernement fait le choix de taxer les assurés sociaux et d’augmenter leur reste à charge” notamment par le biais de la taxe à 1 Md€ sur les complémentaires santé. Il est vrai que les assurés ressentiront les effets du PLFSS 2026 sur leur portefeuille. Et malgré cela le déficit restera à 17 Md€ (au minimum) en 2026 ! La contribution des assurés qui sont, rappelons-le, les consommateurs des soins dont ils financent, par leurs cotisations, les remboursements, reste ainsi bien insuffisante malgré les efforts qui leur sont demandés.
C’est aussi pour cela que le président de l’Unocam et de la Mutualité française déplore l’absence du moindre signe de réforme de fond. On peut effectivement reconnaître que le PLFSS 2026 aurait pu inclure des mesures annonçant l’ouverture d’un ou plusieurs chantiers (bien que le risque de censure par le Conseil constitutionnel existe). On pense par exemple à la prévention comme pivot de la politique de santé. Justement, la prévention est la grande absente du message d’Eric Chenut alors qu’il s’agit de l’un des axes majeurs de communication des Ocam depuis plusieurs années.
Quant au projet de loi de lutte contre les fraudes sociales déposé en même temps que le PLFSS 2026, le message n’en dit pas un mot. C’est bien dommage car c’est l’un des leviers intéressants d’économies dont bénéficieront aussi bien les Ocam que l’assurance maladie.