Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CFDT.
Sur près 4,2 millions de salariés ayant versé dans un fonds d’épargne salariale, plus de 2 millions l’ont fait en 2017 dans des fonds d’une gamme labellisée par le CIES.
Les encours des 12 gammes labélisées enregistrent, en 2017, une baisse de 7,17 % pour atteindre 15,7 milliards d’euros. Cette baisse s’explique par le changement de politique d’Amundi, qui a retiré de la labélisation, pour des raisons techniques, plus de 3,1Md€ d’actifs monétaires. Ce retrait ramène pour Amundi les encours labellisés par le CIES à un volume de 3,1Mds soit environ 12% de ses encours d’épargne salariale (hors actionnariat salarié), le plaçant ainsi très en dessous de la médiane de 34,1% constatée sur l’ensemble des sociétés de gestion labellisées par le CIES.
Avec les fonds des gammes labélisées, les salariés peuvent peser par une épargne responsable sur les entreprises afin qu’elles prennent mieux en compte les critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance et contribuent à un développement démocratique, durable et solidaire.
Les fonds solidaires continuent en leur sein de progresser fortement de 56,43% avec des encours de 6,593 Md€. 394 millions d’euros ont été ainsi investis dans des titres solidaires (contre 245 millions d’euros en 2016).
L’épargne salariale contribue par ailleurs à financer significativement l’économie. Les investissements en actions ont augmenté de 29,6% dans les gammes labellisées en 2017 pour représenter 4,6 milliards d’euros. Cette augmentation significative est sans doute à rapprocher des inquiétudes sur le relèvement des taux pour les fonds obligataires et du rendement négatif des fonds monétaires.