La CGPME a publié son enquête de conjoncture trimestrielle pour la période de juin à début juillet 2015. Sur les 139 entreprises interrogées, celles du secteur des services et du commerce sont les entreprises qui ont le plus répondu au questionnaire. Il ressort de cette enquête que la majorité des dirigeants d’entreprise fait face à une situation économique qui se dégrade.
Une situation détériorée et des demandes en baisse
Selon 55% des chefs d’entreprise interrogés en juin 2015, la situation économique de leur entreprise a chuté au second trimestre. Ce sont les entreprises de commerce et celles de 0 à 49 salariés les plus touchées. Les dirigeants ne sont que 12% à estimer une amélioration de leur situation sur la même période.
Pour ce qui est du futur, la majorité des chefs d’entreprise s’attend à une stabilité de l’activité ; à l’exception de ceux du commerce qui estiment, pour 44% d’entre eux, que l’activité va continuer à se dégrader. Cette tendance s’observe aussi dans les petites et microentreprises, alors qu’elle est minoritaire pour les chefs d’entreprises de 50 salariés et plus (9%).
Au trimestre précédent, les dirigeants ont constaté une baisse de la demande, à l’exception des entreprises de service et de plus de 50 salariés. Les entreprises de moins de 50 salariés et celles du commerce sont les plus touchées. Peu de chefs d’entreprises, tous secteurs confondus, anticipent une hausse de la demande, à l’exception des entreprises de plus de 50 salariés. Les fournisseurs de services restent pessimistes au regard des demandes futures.
Limiter les dépenses : entre stabilité et mauvaise trésorerie
Le niveau des stocks des entreprises est considéré, pour la grande majorité, comme stable dans tous les secteurs. La demande étant en baisse, les chefs d’entreprise préfèrent stabiliser leur niveau de commandes plutôt que le diminuer, cela illustre une confiance des dirigeants sur l’activité future.
Mais la trésorerie des entreprises se dégrade, 51% des dirigeants déclarent que leur trésorerie s’est détériorée depuis les trois mois précédant l’enquête. Les entreprises de commerce et celles de petite taille, notamment de 10 à 49 salariés, sont les plus touchées.
Il n’est alors pas étonnant que les investissements soient moins nombreux, les dirigeants souhaitent limiter les dépenses : 36% des entreprises de services comptent investir contre seulement 9% de celles de commerce. Par ailleurs, les entreprises de grande taille, malgré une stabilité de l’investissement, sont touchées par la baisse des prix de vente. Ces derniers restent néanmoins stables pour la majorité des entreprises.
Ainsi, pour les chefs d’entreprise, ces résultats s’expliquent en partie par des charges administratives trop lourdes et une concurrence déloyale, notamment d’Internet et des prestations culturelles gratuites.