Cet article provient du site du syndicat de salariés FO
Le 8 mars, la Fédération FO Banques et Sociétés Financières a été reçue au ministère du Travail et de l’Emploi afin d’évoquer les problématiques emplois et conditions de travail au sein de la profession bancaire.
Cet entretien avait lieu un mois après avoir été reçue à Bercy au ministère de l’Economie et des Finances, par le cabinet de Bruno Le Maire.
FO Banques a rappelé en premier lieu que rien ne justifiait les suppressions d’emplois annoncées dans l’ensemble des banques françaises alors même qu’elles ont engrangé plus de 23 milliards d’euros de bénéfices en 2017.
Dans un deuxième temps, FO Banques a réaffirmé ses craintes d’assister à une casse sociale sans précédent si rien n’est fait pour préparer l’arrivée de l’intelligence artificielle, du numérique, du digital et de nouveaux concurrents (type Gafa [1]) dans notre profession.
Pour FO Banques, les milliards d’euros de bénéfices doivent permettre de :
maintenir l’emploi ; améliorer les conditions de travail ; former les salariés aux nouveaux métiers qui vont être créés ; gérer d’éventuels sureffectifs par une réduction du temps de travail avec maintien de salaire ou encore des mesures de départs en retraite anticipée à taux plein et à charge des banques.
Le cabinet de Madame Pénicaud s’est montré attentif devant nos craintes et revendications et va étudier les moyens de suivre ces problématiques.
Pour FO Banques, le ministère du Travail et de l’Emploi ne doit pas être simplement là pour valider le montant des chèques lors de plans de départs volontaires ou ruptures conventionnelles collectives mis en place par des banques françaises.
En effet, année après année, les banques françaises détruisent des milliers d’emplois en mettant les salariés à la porte avec un simple chèque et peu de perspective de retrouver un emploi.
C’est inadmissible !
FO Banques attend davantage de fermeté de la part d’un gouvernement dont le Président se targue de vouloir tout faire pour défendre l’emploi.
FO Banques contrairement à d’autres ne revendique pas des chèques mais des emplois et l’amélioration des conditions de travail.