Emploi, chômage, population active : bilan de l’année 2014

Dans son analyse de juillet 2015, portant sur l’emploi, le chômage et la population active, la DARES[1], dresse le bilan de l’année 2014. Il en ressort notamment que le taux de chômage s’établit fin 2014, à 10,4 % de la population active en France entière (hors Mayotte). Qu’en outre la hausse de l’emploi est la résultante d’une augmentation des contrats aidés, puisqu’à fin 2014, 1,475 million de personnes étaient en emplois aidés, que ce soit en contrat aidé ou sur un autre emploi bénéficiant d’une aide publique. 

Pour autant, selon la DARES, 41 000 emplois ont été créés cette année là et le taux d’emploi des 15-64 ans a augmenté de 0,1 point. S’observe également une hausse du nombre de non-salariés et de l’emploi salarié tertiaire non marchand. En revanche elle constate un recul de l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles, en raison de la destruction de 45 000 emplois. Ce recul a été particulièrement marqué dans la construction avec 58 000 emplois détruits, dont 13 000 d’intérimaires. 

Le rapport cible aussi une baisse des emplois salariés stables entre fin 2013 et fin 2014 se traduisant par 0,3 point de moins qu’au 4e trimestre 2013. 

Il est à remarquer que la hausse du taux de chômage se concentre sur les hommes (+0,8 point par rapport à fin 2013) et que celui des femmes demeure stable. S’agissant des jeunes, le taux de chômage a augmenté de 1,1 point en 2014. 

Le nombre de personnes appartenant au « halo »[2] autour du chômage a augmenté en 2014. L’effectif s’est accru de 79 000 personnes par rapport à la fin de l’année 2013. 

La DARES précise que 5 878 000 demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi fin 2014, toutes catégories confondues. Ce nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 312 000 entre fin 2013 et fin 2014 (soit +5,6 %), après +321000 (+6,1%) en 2013. Le taux d’activité des 50-64 ans a quant à lui augmenté de près de 2 points. 

 

********** 

 

[1] Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques 

[2] Le Bureau international du travail (BIT) a fourni une définition stricte du chômage, mais qui ignore certaines interactions qu’il peut y avoir avec l’emploi (travail occasionnel, sous-emploi), ou avec l’inactivité : en effet, certaines personnes souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu’elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler (deux semaines), soit parce qu’elles ne recherchent pas activement un emploi. Ces personnes forment ce qu’on appelle un « halo » autour du chômage. (Source : Insee) 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...