Données de santé : l’autorisation de traitement n’est pas (toujours) éternelle

Tous les traitements ayant pour finalité la recherche dans le domaine de la santé utilisent des données de santé. Avant de mettre en oeuvre un tel traitement, la loi exige que la CNIL est délivré une autorisation au responsable du traitement, ou que ce dernier ait déclaré une stricte conformité à l’une des méthodologies de référence officiellement publiées.

 

Cependant, un traitement de données de santé dans le cadre de la recherche peut s’étaler sur plusieurs années. Il est donc possible que des évolutions aient lieu au fil du temps. Dans ce cas, même si un traitement de données de santé a reçu une autorisation de la CNIL, toute modification susceptible de l’impacter peut nécessiter une nouvelle autorisation ! Explications. 

 

Comment savoir si l’autorisation de traiter des données de santé est toujours valide ?

La CNIL a récemment publié des informations précieuses sur la nécessité de faire, à nouveau, valider un traitement de données ayant pour finalité la recherche en santé. Pour savoir si une nouvelle autorisation doit être sollicité auprès de la Commission, trois étapes doivent être suivies. 

D’abord, le responsable du traitement doit identifier la nature des modifications apportées au traitement. En effet, seules les modifications substantielles ont un impact sur le traitement. Ainsi, l’élargissement des données de santé traitées est une modification substantielle, tout comme le changement d’orientation des finalités du traitement. La CNIL propose utilement un tableau d’exemples de types de modifications selon qu’elles nécessitent, ou non, une nouvelle autorisation de la part de la CNIL. 

Ensuite, une fois que les modifications substantielles du traitement de données de santé à finalité de recherche ont été identifiées, le responsable du traitement a plusieurs options : 

– si le traitement est réalisé en conformité avec une méthodologie de référence, il doit modifier son document interne et sa déclaration de conformité avec ladite méthodologie de référence. Cette modification ne doit être communiquée qu’à un acteur : le comité de protection des personnes, uniquement dans le cas où celui-ci avait déjà dû rendre un avis préalable au moment de la mise en oeuvre du traitement. 

– si le traitement a été mis en oeuvre après l’autorisation de la CNIL, soit le responsable du traitement soumet les modifications au du comité de protection des personnes (si la recherche implique la personne humaine) qui transmettra ensuite le dossier à la CNIL ; soit le responsable du traitement soumet les modifications à l’institut national des données de santé (si la recherche n’implique pas la personne humaine) qui transmettra ensuite le dossier à la CNIL (le CEREES, comité d’expertise pour les recherches, les études et les évaluations dans le domaine de la santé, est aussi saisi le cas échéant). 

Enfin, la CNIL explique simplement comment une demande de modification substantielle du traitement de données de santé à finalité de recherche doit être déposée aux autorités compétentes. 

Pour donner une vision synthétique du raisonnement global, un logigramme simple a été mis en ligne que Tripalio vous propose de retrouver ci-après : 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Arrêté d’extension d’un avenant à l’accord de protection sociale en agriculture

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu, par arrêté du 5 mai 2025, publié le 10 mai 2025 les dispositions de l'avenant n° 3 du 28 novembre 2024 à l'accord du 24 novembre 2015 relatif à la mise en place de garanties optionnelles facultatives en application de l'article 4.4 de l'avenant n° 4 du 15 septembre 2015 à l'accord national du 10 juin 2008 sur une protection sociale complémentaire en agriculture et la...

Arrêté d’extension d’un avenant prévoyance et santé dans la polyculture élevage CUMA ETARF en Ile-de-France

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu, par arrêté du 5 mai 2025, publié le 10 mai 2025 les dispositions de l'avenant n° 13 du 12 septembre 2024 à l'accord collectif de prévoyance et de santé du 16 juin 2008 des salariés non cadres des entreprises et des exploitations de polyculture, d'élevage, d'aviculture, des coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA), des entreprises de travaux agricoles,...

Arrêté d’extension d’un avenant de prévoyance dans les entreprises de polyculture et d’élevage et CUMA de l’Eure

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu, par arrêté du 5 mai 2025, publié le 10 mai 2025 les dispositions de l'avenant n° 5 du 14 novembre 2024 à l'accord départemental du 9 juillet 2009 instituant un régime de prévoyance complémentaire en agriculture pour les salariés non-cadres des entreprises et exploitations de polyculture et d'élevage, des exploitations maraîchères et de cultures légumières de...

Un représentant CPME est désigné membre suppléant au FIVA

Un arrêté ministériel publié au Journal officiel d'aujourd'hui entérine la nomination d’un nouveau membre suppléant au conseil d’administration du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA). Il s'agit de Frantz Doignon. Il représentera la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et est nommé au titre des représentants des organisations siégeant à la commission des accidents du travail et des maladies professionnelles. ...

Wallis-et-Futuna : le directeur intérimaire de l’agence de santé quitte ses fonctions

Un arrêté ministériel publié au Journal officiel d'aujourd'hui, acte un changement à la direction de l’agence de santé du territoire des îles Wallis et Futuna. Éric Chartier, qui exerçait les fonctions de directeur par intérim, quitte ses fonctions à compter du 5 mai 2025. Pour lui succéder temporairement, les ministres compétents ont désigné Richard Jardin, professeur agrégé classe normale....