La plateforme devait créer une alternative à la demande de réédition de diplômes. Parallèlement, elle devait aussi permettre d’authentifier de les diplômes pour, par exemple, traquer les faux CV. Devant être entièrement disponible début 2018, la plateforme accuse un sérieux retard et le manque de communication des acteurs inquiète.
Il porte la mention « Ouverture prochaine » depuis près d’un an. Le site diplome.gouv.fr avait été un projet annoncé en grandes pompes par le gouvernement et particulièrement par le ministère de l’Education. Seulement, aux vues du peu d’informations disponibles et du peu de réactivité de la plateforme, il se pourrait bien que ce projet ait aussi été avorté.
1 an de retard
Le projet a vu le jour sous le quinquennat Hollande par l’intermédiaire de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education à cette époque. A l’origine, cette plateforme devait permettre de donner une réponse au problème des diplômes en papier filigrané qui ne sont délivrés qu’une seule fois. « Par la suite, seule une attestation d’obtention peut être obtenue. »
Par le biais du choc de simplification, le site devait délivrer « des attestations de diplômes certifiées pour l’ensemble des diplômes nationaux visés par l’État et conférant un grade universitaire : bac, licence, master, doctorat… »
Disponible par étapes, l’administration devait se voir délester d’une tâche fastidieuse puisque plus de 80 000 demandes sont passées chaque année. De même pour les étudiants concernés qui devaient voir leurs démarches être allégées. A terme, le service devait aussi permettre d’authentifier plus de 25 millions de diplômes.
Le projet était aussi intéressant puisqu’il était développé en partenariat avec La Poste qui devait mettre à disposition un « coffre-fort en ligne d’une capacité de 5 giga-octets afin de sécuriser les documents en ligne.
Mais force est de constater que le service n’est toujours pas disponible. Chez La Poste, c’est silence radio. Le groupe n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Sensiblement le même son de cloche chez le ministère de l’Education qui expliquait avoir des empêchements en interne qui ne permettaient pas de fournir des réponses à nos questions. Impossible pour l’instant de savoir si le projet a été définitivement mis à l’arrêt ou non, ni même combien il a coûté au contribuable.
Pour rappel, le logiciel SIRHEN qui devait faciliter et moderniser la gestion RH de l’Education Nationale, qui a été officiellement mis au rencart par Jean-Michel Blanquer juillet dernier après 11 ans de développement et 6 ans de retard, a coûté près de 320 millions d’euros.