Cet article provient du site du syndicat de salariés FO.
Ce matin, la partie patronale s’est présentée les mains dans les poches à la négociation des salaires dans la branche « des maisons à succursales de vente au détail de l’habillement ». Aucune proposition en janvier… Pas possible en février, trop juste… Peut-être à la mi-mars…
Pourtant, ils obtiennent tout ce qu’ils veulent de la part du gouvernement : du travail du dimanche en passant par le travail de nuit, la possibilité de déroger aux textes conventionnels… tout y passe. N’oublions pas les énormes exonérations sur les cotisations salariales offertes parce qu’ils paient les salariés en dessous de 1,6 fois le SMIC, le CICE, le Pacte de responsabilité…
Et pourtant cette branche qui rassemble toutes les grandes enseignes de l’Habillement succursaliste est l’une des pires du commerce.
Plus de 40% de temps partiels au global et beaucoup plus dans certaines enseignes.
Tous les niveaux des minima des employés sont en dessous du SMIC (le dernier accord salaires « non-étendu » date du 26 avril 2012). Les salariés peuvent bien attendre…, ils sont si grassement payés…
Les trois-quarts des « minima » des cadres sont en dessous du plafond de la Sécurité Sociale.
Il n’y a pas de mal, dans ces conditions, à doubler les salaires pour travailler le dimanche. Doubler de la misère, ça reste toujours de la misère.
Pour FO commerce, ce comportement vient à nouveau légitimer la demande de voir étendre la convention collective de l’Habillement détaillant sur celle des succursalistes. Et certains représentants de l’Etat leur servent la soupe et montrent du doigt les organisations syndicales de salariés.
Il est temps de se mobiliser pour défendre et améliorer nos droits.