Cette publication a été initialement diffusée par le syndicat de salariés CFDT.
Publié le 28 mars, le rapport de Dominique Libault « Grand âge, le temps d’agir » va-t-il permettre une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie ?
Ce dossier, maintes fois repoussé par les précédents gouvernements devant l’ampleur de la tâche et du coût pour les finances publiques, semble de nouveau être une priorité et pourrait déboucher sur un projet de loi à l’automne. Dressant un bilan critique de la situation actuelle, le rapport avance 175 propositions « pour passer de la gestion de la dépendance au soutien à l’autonomie » et appelle la nation à faire un effort financier afin de couvrir collectivement ce nouveau risque. Meilleurs taux d’encadrement en établissement, plus de temps lors des interventions au domicile, revalorisation des professionnels… : autant de propositions qui correspondent aux revendications portées de longue date par la CFDT – en témoigne le mouvement des Ehpad et de l’aide à domicile en 2018.
La nécessité d’un financement pérenne et solidaire
« Nous soutenons la proposition d’utiliser les excédents attendus de la Sécurité sociale et de recourir au maintien de la CRDS après 2024 comme base structurelle de ce financement, appuie la secrétaire nationale Jocelyne Cabanal, qui précise que des financements complémentaires pourraient être mobilisés, notamment autour des droits de donation et de succession pour privilégier définitivement la solidarité nationale plutôt que des financements autoassuranciels privés, porteurs d’inégalités. » Dès la remise du rapport, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le lancement imminent d’un groupe de travail sur l’attractivité des métiers qui doit alimenter la future loi.