Noyée entre le suivi de l’épidémie de Covid et celui de l’épisode météorologique estival alors à venir, l’information, dévoilée par le Monde en toute fin de semaine dernière, n’a pas autant fait parler d’elle qu’elle l’aurait pourtant mérité : vendredi 11 septembre, Yves Struillou, directeur général du Travail depuis le printemps 2014, a remis sa démission à la ministre du Travail Elisabeth Borne.
En cause ? La manière dont a été géré le – fameux – dossier Anthony Smith, inspecteur du travail en poste dans la Marne, durement sanctionné durant le confinement par les hiérarques du ministère du Travail pour avoir, entre autres choses, exigé de la direction d’une association à domicile la mise à disposition des salariés d’équipements de protection individuelle, en premier lieu de masques, à une époque où lesdits équipements n’étaient pas encore obligatoires. Si l’ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud, semblait avoir soutenu M. Struillou dans sa démarche, son remplacement par Mme Borne paraît avoir radicalement changé la donne. Un “désaccord profond” s’est fait jour à ce sujet entre la nouvelle ministre et son directeur du Travail, qui a ainsi quitté son poste.