Deliveroo : la grogne monte d’un cran

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CGT.

Mobilisés ce dimanche 1er septembre dans de nombreuses villes de France, les coursiers à vélo de la plateforme Deliveroo luttent depuis fin juillet contre la baisse de leurs rémunérations, décidée unilatéralement par la plateforme. 

Lundi 29 juillet, la plateforme britannique Deliveroo a informé les coursiers à vélo que, dès le lendemain, une nouvelle tarification s’appliquerait. Réduisant les petites courses, « la plateforme a décidé de ce nouveau mode de calcul sans aucune consultation et ramène le prix de certaines courses à moins de trois euros » dénonce Arthur Hay, secrétaire général du syndicat CGT des coursiers Deliveroo de Gironde. 

Un mouvement qui s’accentue et se structure

Avec de nombreux jours de grèves dans de nombreuses villes de France, comme le 30 juillet, le 3 août, le 7 août et le 1er septembre, les livreurs entendent dénoncer leur précarisation et accentuer le mouvement à la rentrée, afin de faire plier la plateforme et inciter le gouvernement à les protéger. Alors que les courses se rémunéraient en moyenne à 4,50 €, elles sont désormais à 2,70 €, pour des livreurs devant prendre en charge seuls l’intégralité des frais de travail et de leurs cotisations sociales. 

Comme le souligne Arthur Hay dans un article de la NVO, les coursiers revendiquent le retour à l’ancienne tarification, mais aussi l’instauration d’organes officiels de négociations, de groupes de représentants reconnus par les plateformes, afin de pouvoir négocier leurs conditions de travail. Alors que les coursiers sont soumis à une totale dépendance à l’algorithme mis en place par la plateforme, leur mouvement s’étend et se structure contre cette « révolution de l’exploitation »

En juillet déjà, dans le cadre de la loi LOM (loi orientation des mobilités), l’Assemblée nationale avait adopté un article spécifique visant à imposer un cadre social pour les plateformes et leurs travailleurs (type Deliveroo), afin de sécuriser ces dernières contre le risque de reclassement de leurs travailleurs en salariés. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Intégrance renouvelle sa certification ISO 9001

Ce communiqué a été diffusé par la mutuelle Intégrance. La mutuelle Intégrance est fière d’annoncer le renouvellement de sa certification ISO 9001 pour la quatrième fois consécutive. Cette norme internationale vient reconnaître la qualité, la rigueur et l’efficacité des processus mis en place Intégrance pour garantir la satisfaction de ses...

Acoss : un représentant CPME rejoint le conseil d’administration

L'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) connaît un changement dans la composition de son conseil d'administration. Un arrêté paru au Journal officiel (disponible ici) acte le remplacement de Jean-Paul Pagola par Frank Nicolas en tant que représentant titulaire de la CPME. Ce changement a pris effet le 10 septembre 2025. ...

Santé publique France accueille une nouvelle représentante de l’Etat

Le conseil d'administration de l'Agence nationale de santé publique (Santé publique France) accueille une nouvelle représentante de l'Etat. C'est la représentante titulaire du ministre chargé des outre-mer qui change de tête. Emilia Havez remplace ainsi Sandrine Jaumier à cette fonction et ce depuis le 18 septembre 2025. L'arrêté est accessible ici. ...

Le cabinet de Catherine Vautrin enregistre un départ

Alors que la France attend toujours la composition du nouveau gouvernement Lecornu, les ministres démissionnaires continuent de gérer le quotidien. La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles voit ainsi partir l'une de ses directrices adjointes. C'est Agnès Basso-Fattori qui quitte son poste de directrice adjointe en charge des solidarités, des familles et de l'enfance au cabinet de Catherine Vautrin. L'arrêté précise que ce départ vers d'autres...

Une nouvelle nomination au comité de sélection de l’IGAS

Un arrêté publié au Journal officiel du 26 septembre 2025 acte un changement au sein du comité de sélection de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS). À la demande d'Eve Erpelding Parier, inspectrice en service extraordinaire, il est mis fin à ses fonctions au sein de ce comité. Pour la remplacer, la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles nomme Marguerite Moleux, inspectrice générale des affaires sociales, en qualité...