Pour François Bayrou, nommé Premier ministre vendredi dans la journée, l’agenda de ce début de semaine est chargé, partagé entre l’engagement d’un cycle de “consultations” des représentants des différentes forces politiques présentes à l’Assemblée Nationale d’une part, et, d’autre part, l’examen par cette même Assemblée, cet après-midi, de la loi budgétaire spéciale qui doit permettre à l’Etat, ainsi qu’à la Sécurité sociale, de continuer à fonctionner – sous-entendu : malgré le niveau très élevé de leurs déficits – jusqu’à l’adoption, en 2025, de lois budgétaires en bonne et due forme.
Alors que les perspectives budgétaires de la Sécurité sociale apparaissent intenables à moyen terme, voire avant, il est tentant de poser la question de ce que l’on peut réellement attendre de François Bayrou en matière de réduction des déficits sociaux et de l’endettement du pays en la matière.
Un opposant de longue date aux déficits et à la dette
Comme ceci a pu être rappelé dans la foulée de sa nomination à Matignon, François Bayrou est un responsable politique qui, depuis longtemps déjà, alerte sur le problème que constitue, pour la France, le niveau de son endettement public. Ainsi, candidat à l’élection présidentielle de 2007, il avait désigné la dette comme “l’ennemie absolue” de la nation. “La dette est notre ennemie absolue” avait-il déclaré, poursuivant : “Ma première réforme sera d’inscrire dans la Constitution l’interdiction pour tout gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement, sauf en cas de récession”. Considérant que cette affaire ne devait pas demeurer théorique, il avait ensuite promos “de supprimer en trois ans le déficit de fonctionnement du budget de l’Etat, soit 21 milliards d’euros, et de stabiliser la dette’. “En retenant une prévision de croissance raisonnable de 2 % et une inflation à 1,8 %, l’augmentation des recettes de l’État sera de 14 milliards par an. En y consacrant la moitié à la diminution du déficit chaque année, nous retrouverons l’équilibre de fonctionnement à échéance de trois ans” avait-il détaillé.
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