Dans l’importante branche d’activité des industries chimiques, ces dernières semaines, les réunions paritaires tendent à se ressembler, donnant toutes lieu à des étalages plus ou moins éclatants de désaccords paritaires. La réunion de la CPPNI qui a eu lieu à la fin du mois de septembre n’a pas fait exception à cette règle.
Durant l’essentiel de cette réunion, les négociateurs patronaux et salariaux ont échangé de l’enjeu des salaires. Pour rappel, la tenue d’une telle discussion avait été exigée en juin par l’ensemble des représentants des salaires, qui en avait fait une condition sine qua none de leur participation aux réunions paritaires ultérieures. C’est donc quelque peu contrainte par cette unité syndicale – ainsi que par la hausse du SMIC de 2 % ayant eu lieu au mois d’août – que France Chimie a ouvert une négociation salariale.
Dans un premier temps, afin de permettre aux premiers niveaux de la grille de rattraper le SMIC, France Chimie a proposé de revaloriser la valeur du point de 1,5 % et d’augmenter le coefficient de complémentaire de salaire à 0,842. Devant les protestations des organisations syndicales, qui ne voulaient entendre parler que de hausse de la valeur du point, France Chimie a fini par accepter de porter à 2 % la hausse de la valeur du point. Cette dernière proposition était consignée dans un accord soumis à la signature syndicale. Etant acquis que la CGT et FO ne le signeront pas, seules la CFDT et la CFE-CGC pourront le valider.
Après cette négociation salariale qui a plus agacé qu’enthousiasmé les représentants des salariés, la représentation patronale de la chimie aurait jugé opportun d’évoquer quelque peu le sujet de l’activité partielle de longue durée. Alors que la branche doit renégocier son accord dans ce domaine, qui date de 2019 et dont le terme arrive à la fin de l’année, France Chimie aurait affirmé qu’elle n’avait toujours pas de mandat pour une telle renégociation et que, d’après la CGT, cette situation procédait du fait que le patronat de la chimie jugerait trop généreux l’accord actuellement en vigueur. Ces annonces auraient suscité un vif mécontentement du côté des syndicats de salariés. La suite des discussions sur ce thème s’annonce animée.