La crise sanitaire du coronavirus n’en finit décidément pas de perturber le bon fonctionnement du système économique et social français. Comme le Monde l’a annoncé hier soir, l’AGIRC-ARRCO a dû demander à l’Etat un prêt de l’ordre de 8 milliards d’euros afin de payer les pensions de juin et de juillet.
Commentant cette situation difficile, les partenaires sociaux jugent, certes, qu’il n’y a “pas péril en la demeure”. Ils insistent en l’occurrence sur le fait que c’est surtout afin de ne pas mobiliser les réserves en cette période pas nécessairement appropriée – l’état des marchés financiers, où est investie une part non négligeable de ces réserves, étant ce qu’il est – qu’ils ont sollicité l’Etat.
Si cette justification ne manque pas de pertinence, toujours est-il que l’affaire fait grincer quelques dents ici ou là. “Espérons que ça ne soit qu’un coup isolé” commente un administrateur de l’AGIRC-ARRCO, qui poursuit : “Parce que si ça devait se reproduire, il n’y aurait plus besoin de réforme des retraites pour que le régime soit étatisé…” En effet.