Cet article provient du site du syndicat de salariés CFDT.
« La CFDT Santé-sociaux demande l’ouverture de négociations sur tous les sujets de préoccupations des hospitaliers. Et ils sont nombreux ! » prévenait Eve Rescanières, secrétaire générale de la fédération, au lendemain de la journée de mobilisation des personnels de santé le 17 décembre 2019. Les réponses apportées jusqu’à aujourd’hui ne sont pas à la hauteur des enjeux ! »
Alors que la situation est de plus en plus tendu dans les établissements de santé, il est urgent d’agir. Pour la CFDT Santé-Sociaux, la négociation des moyens de fonctionnementde l’hôpital est une priorité. « Un important effort d’investissement est nécessaire, sur plusieurs années, au niveau national, pour rattraper le retard pris. Or, il n’est pas inscrit dansl’ONDAM. » (NDLR : voté dans la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2020). Cet investissement massif doit s’accompagner de l’arrêt de la pression budgétaire sur l’emploi. En ce sens, la CFDT revendique de pouvoir négocier les effectifs, établissement par établissement, pour apporter des réponses au plus près des besoins locaux.
Les chantiers ne manquent pas
La CFDT demande également à l’Etat employeur de garantir l’attractivité des métiers et de reconnaitre les compétences des agents. « Il faut redéfinir les métiers et leurs périmètres. Cela suppose de revoir les carrières et les rémunérations ! » affirme Eve Rescanières. Comme le reste de la fonction publique, le secteur est plombé par le gel du point d’indice depuis 2010. « Les agents ne sont pas respectés et leur travail n’est pas reconnu ! » s’emporte la secrétaire générale. La demande de négociation d’une protection sociale modernisé, avec une participation de l’employeur, s’inscrit, en partie, dans cette logique. Enfin, la CFDT Santé-sociaux souhaite négocier la qualité de vie au travail. « Pour garantir les conditions de travail et atteindre la qualité de vie au travail, il faut un modèle organisationnel qui associe les personnels ! » Ces ambitions ne pourront être atteintes que dans le cadre de la négociation d’un social rénové. Les chantiers ne manquent pas. « Il faut redonner confiance aux professionnels de la fonction publique qui n’en peuvent plus. Ils le méritent, le gouvernement le leur doit. »