Cette publication provient du site du syndicat de salariés UNSA.
Une proposition de loi portant création d’un fonds d’indemnisation des victimes de la Covid-19 longue sera débattue à l’Assemblée Nationale dans quelques jours. Pour l’UNSA, cette proposition va dans le bon sens car elle permettra une meilleure prise en compte des séquelles de cette maladie.
Dès le début de l’épidémie, l’UNSA avait demandé que les salariés en première ligne qui développeraient des formes graves de la Covid, soient reconnus en maladie professionnelle. Mais en septembre dernier, le Gouvernement publiait un décret réservant de façon très restrictive cette reconnaissance automatique aux seuls personnels soignants.
Dans les faits, tous les salariés dont l’activité présentielle avait été maintenue durant la crise ont donc été exclus de ce dispositif. Il s’agit notamment des agents de propreté, des fonctionnaires de police, des éboueurs, des agents de caisse, des routiers, des salariés des Ehpad, des postiers, des livreurs, etc. Pour tous ces salariés pourtant essentiels, la reconnaissance en maladie professionnelle doit donc passer par la procédure classique, très longue et complexe.
Pour l’UNSA cette situation n’est pas acceptable. Certains salariés qui sont tombés malades font état de symptômes durables et parfois très handicapants.
Pour L’UNSA, la création d’un fonds d’indemnisation de victime de la Covid « longue » sur le modèle du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) répondrait donc à une nécessité sanitaire et sociale.
Les « premiers de tranchées », si essentiels durant les deux confinements (et les éventuels suivants), ne doivent pas être oubliés.