Ces publications proviennent des sites des organisations d’employeurs U2P et CPME ainsi que des syndicats de salariés FO et CFDT.
L’U2P salue un discours de solidarité :
Le Président de la République a tenu un discours de solidarité et d’humanité dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons.
Il s’est aussi engagé à soutenir l’économie française, en prévoyant non seulement un dispositif de report des charges des entreprises mais également des dégrèvements fiscaux et sociaux comme le demande l’U2P. Il est également important que le Président de la République ait montré sa détermination à préparer d’ores et déjà le redressement économique du pays et à coordonner un plan d’action au niveau européen.
L’U2P mettra tout en œuvre pour aider les entreprises de proximité à faire face à la période de grandes difficultés qui s’ouvre.
La CPME craint les conséquences économiques pour les entreprises :
Le Président de la République a décrété la « mobilisation générale économique » face à la pandémie de Covid-19. Il s’est notamment engagé à « combattre la peur de la faillite » et à « défendre les entreprises de toutes tailles y compris les indépendants. » Pour ce faire, le chef de l’Etat a répété à plusieurs reprises : « quoi qu’il en coûte ».Il est effectivement impératif que les mesures de soutien soient immédiates et massives. Le chômage partiel, sans coût résiduel pour l’employeur, doit en être la pierre angulaire pour éviter un tsunami de licenciements économiques. Quant au report sans justification des cotisations et d’impôts dus en mars, il ne sera véritablement efficace que si l’administration va vers les entreprises pour leur proposer.Enfin, si la CPME ne se prononce pas sur l’opportunité de mesures sanitaires de fermetures de crèches, d’écoles et d’universités, elle craint que cela ne vienne désorganiser le fonctionnement des entreprises et poser de nombreux problèmes aux salariés concernés. Il est donc important de connaître le plus rapidement possible la durée d’application de cette mesure.
FO continue d’appeler à l’arrêt de la réforme des retraites :
FO prend acte des annonces du président de la République quant aux dispositions requises pour faire face à la crise sanitaire, sociale et économique due à l’épidémie de Coronavirus.
En premier lieu, FO constate un discours reconnaissant quant à l’engagement des agents des services de santé, dont les services hospitaliers, ou encore de la recherche, qui tend à rompre avec une lecture strictement budgétaire et comptable qui a trop longtemps prévalu, et encore récemment, et conduit à une situation de grave difficulté. Cela doit valoir pour l’ensemble des services publics qui sont d’ores et déjà mobilisés et le seront fortement, de la fourniture d’énergie, à la continuité des transports, en passant par les services en charge de l’économie et de l’emploi notamment.
FO espère, et y sera attentive, que le discours tenu quant aux leçons qui seront tirées de cette situation vaudra plus largement.
Le président ayant tenu un discours volontariste sur le plan économique, évoquant des mesures massives de chômage partiel – en effet attendues – FO s’attend à ce que la ministre du Travail qui doit recevoir demain les organisations syndicale et patronales annonce qu’elle renonce à la mise en œuvre de la réforme restreignant les droits à indemnisation des demandeurs d’emplois et rétablisse ces droits tels que prévus par la convention négociée et signée entre les interlocuteurs sociaux en avril 2017.
FO renouvelle sa demande que dans une telle situation les Direccte soient mobilisées systématiquement pour assurer le suivi avec les organisations syndicales et patronales de la situation économique et sociale dans chaque département. FO appelle à ce sujet à ce que soient responsabilisées les entreprises « donneurs d’ordre » vis-à-vis des sous-traitants.
FO demande que, dans ce cadre, soit également assuré le suivi de la mise en œuvre des consignes sanitaires destinées à protéger la santé des salariés en particulier dans les TPE et notamment les secteurs de services à la personne.
FO relève que le président de la République a évoqué la limitation au maximum des rassemblements. Si « faire bloc » est nécessaire face à une telle crise, FO s’exprime et agit en tant qu’organisation syndicale. C’est à ce titre que FO ne peut que renouveler la nécessité que l’apaisement l’emporte et que par voie de conséquence soit notamment stoppé le processus d’adoption du projet de loi réformant les retraites.
La CFDT approuve la volonté d’union nationale :
Lors de son intervention télévisée, le Président de la République a solennellement réclamé l’unité nationale face à l’épidémie de coronavirus. La CFDT s’inscrit dans cette nécessité qui s’impose à tous face à une crise inédite par sa nature et son ampleur.
Elle soutient les mesures destinées à protéger la santé des Français et notamment celle des plus vulnérables.
Il convient désormais de faire preuve de solidarité et de prendre les mesures nécessaires pour soutenir des pans entiers de notre économie qui sont fragilisés et sauvegarder les emplois. Il convient de permettre aux personnels de santé de faire face à cette crise sanitaire en leur donnant tous les moyens d’agir. Il convient de ne pas laisser les travailleurs seuls face à cette crise en activant tous les leviers leur permettant d’affronter financièrement cette épreuve. La CFDT demande que le gouvernement renonce à l’application des règles d’assurance chômage au 1er avril.
La CFDT salue la décision de reporter de deux mois la fin de la trêve hivernale permettant ainsi de maintenir des places d’hébergement pour les sans-abris durant cette période et d’interdire les expulsions des personnes les plus précaires de leur logement.
La CFDT s’inscrira dans l’ensemble des travaux qui permettront de répondre à ces priorités. Le seul dossier qui nécessite toute notre mobilisation est celui de la crise sanitaire que nous traversons.
C’est le sens de la participation de la CFDT à la réunion qui se tient aujourd’hui au ministère du Travail. À situation exceptionnelle, dispositions exceptionnelles. La CFDT demande que toute l’attention des décisions politiques soit tournée vers ces objectifs.