Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Ils sont un peu les oubliés des premiers temps de la crise. Peu payés, souvent à temps partiel ou avec des horaires atypiques, les salariés des magasins alimentaires, des tabacs, mais aussi les personnels des entrepôts, les agents de sécurité et les salariés des particuliers employeurs font aujourd’hui partie des personnes les plus exposées.
Pas question dans la période de faire un classement entre les différents mondes professionnels, mais force est de constater qu’il n’y a pas eu une réelle prise de conscience de la nécessité de les protéger à la hauteur des contacts qu’ils ont chaque jour avec la population pour que le pays puisse tourner.
Alerter de la situation, imaginer de nouvelles règles, c’est tout le travail que mène la fédération des Services CFDT. « Il ne s’agit pas d’être une force de désordre. Nous ne remettons pas en cause le fait que nous avons besoin de ces services. En revanche, nous devons veiller à ce que le minimum de salariés soient sollicités et exposés et qu’ils le soient pour l’intérêt général. Nous devons également nous assurer que leur protection soit optimale, ce qui n’est aujourd’hui pas le cas dans beaucoup d’entreprises », résume Olivier Guivarch, le secrétaire général de la fédération. Une première réponse vient d’être apportée pour les salariés du particulier employeur, avec la mise en place d’un dispositif comparable au chômage partiel. Les salariés pourront être indemnisés à hauteur de 80% du salaire s’ils ne peuvent venir travailler.
Une collaboration responsable
Les regards se portent évidemment sur les mesures instaurées en Italie et en Espagne pour faire respecter les distances de sécurité dans les lieux accueillant du public et s’assurer que les règles soient respectées. Les agents de sécurité privés risquent d’être fortement sollicités. « Il y a un travail syndical à mener dans chaque entreprise avec les élus et une collaboration à mettre en place avec les pouvoirs publics car beaucoup dépend des décisions prises au jour le jour par les autorités, explique Olivier Guivarch.
Et pour informer directement les salariés de leurs droits qui évoluent sans cesse, la fédération met à jour quotidiennement sur son site internet une foire aux questions à diffuser sans modération. « La protection des salariés est une priorité, mais nous n’oublions pas non plus les personnes qui n’ont plus de travail et dont on doit s’assurer qu’ils puissent avoir des ressources. »