Cet article provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Les salariés en chômage partiel vont pouvoir se former gratuitement. Cette prise en charge à 100 % des coûts pédagogiques annoncée par le ministère du Travail le 9 avril est saluée par la CFDT.
« Nous devons saisir cette occasion au niveau des branches pour élaborer des actions de formation adaptées aux difficultés propres à chaque secteur d’activité », indique Yvan Ricordeau, secrétaire national responsable de la formation professionnelle. Une belle opportunité en vue de l’après-crise. Les salariés du commerce ou du tourisme par exemple peuvent tirer un réel bénéfice d’une montée en compétences linguistiques. Ce dispositif, financé par le Fonds national de l’emploi (FNE-Formation), doit être déployé à partir du 14 avril. Toutes les formations (sauf les obligatoires) sont éligibles, à condition d’être compatibles avec le confinement. Elles devront faire l’objet d’une convention signée entre l’entreprise ou l’opérateur de compétences (Opco) et la Direccte. Par ailleurs, l’ordonnance du 1er avril portant mesures d’urgence en matière de formation professionnelle renforce le financement des VAE en fixant un forfait de prise en charge (limité à 3 000 euros) par les Opco et les transitions pro. Ce forfait inclut la préparation de la VAE, ce qui n’était pas le cas auparavant. Cette disposition est valide jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tard ; le délai sera précisé par décret.
Une obligation reportée
Autre disposition de ladite ordonnance : le report de l’échéance du bilan des six ans, état des lieux du parcours professionnel de chaque salarié rendu obligatoire par la loi avenir professionnel. Cet entretien professionnel qui devait initialement se tenir au plus tard à la fin mars devra être organisé avant le 31 décembre 2020. La pénalité prévue en cas de non-respect de cette obligation est reportée d’autant. « Nous avons clairement dit au ministère qu’il n’était pas question que la crise actuelle permette aux patrons de faire sauter cette obligation, souligne Yvan Ricordeau. Nous sommes satisfaits que la mesure soit confirmée. Il est de bon ton qu’elle soit reportée car la qualité du diagnostic réalisé suppose que l’entretien soit mené dans de bonnes conditions. »D’autres mesures de l’ordonnance portent sur la prolongation des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, afin d’éviter aux apprentis et stagiaires d’être pénalisés par la fermeture des centres de formation et le report des dates d’examen.