Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Alors que le président de la République a annoncé un plan d’investissement massif pour l’hôpital et la revalorisation de l’ensemble des carrières, la CFDT Santé-Sociaux attend des garanties. Elle appelle à la négociation sur l’ensemble sujets de préoccupations des soignants et accompagnants.
« Il aura fallu une pandémie et une déclaration de guerre contre le virus Covid-19 pour que nos revendications soient enfin entendues », déplore Evelyne Rescanières, secrétaire générale de la fédération Santé-Sociaux, au lendemain du discours du président de la République, à Mulhouse (68) dans le Grand-Est, l’un des principaux foyers de l’épidémie, le 25 mars dernier. A cette occasion Emmanuel Macron s’est engagé à construire pour l’hôpital « un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières ». Des revendications portées par la fédération depuis plus de dix ans. « Il est dommage, voire cynique, de prendre conscience de l’importance et des besoins de notre secteur au moment d’une crise sanitaire alors que depuis une décennie des mesures d’économies majeures ont été imposées. Nous n’avons cessé de réclamer la reconnaissance pour les soignants et les accompagnants, les oubliés de ce pays, qu’ils ou elles soient de la Fonction publique hospitalière, du privé associatif ou lucratif ». Les annonces présidentielles ne devront pas rester sans lendemain prévient la secrétaire générale. Hors de question de faire comme si rien ne c’était passé. La fédération Santé-Sociaux y veillera. « Cela doit se traduire par la création d’effectifs suffisants dans tous les établissements de santé et médico-sociaux publics ou privés. Cela doit se traduire aussi par des rémunérations dignes des personnels, aujourd’hui au front, que ce soit les soignant.es, mais aussi tous ceux et toutes celles qui concourent, sans faille, à la continuité du soin et de l’accompagnement des citoyens et citoyennes ».
[COMMUNIQUE DE PRESSE]#CFDTvsCOVID19 #JeSuisUneRichesseIl est cynique, de prendre conscience de la richesse et des besoins de notre secteur au moment d’une crise sanitaire alors que depuis 10 ans des mesures d’économies majeures ont été imposées. @MinSoliSante pic.twitter.com/ShOandMAOn— CFDT santé-sociaux (@CFDTsantesoc) March 28, 2020
Négocier sur l’ensemble des sujets de préoccupations
La CFDT Santé-Sociaux est prête à s’engager. Dans son plan B pour l’hôpital, présenté en décembre dernier, elle demandait l’ouverture de négociations sur l’ensemble des sujets de préoccupations des professionnels du secteur. « Nous voulons négocier les moyens, les emplois et les effectifs pour pouvoir bien travailler, des carrières et des rémunérations à la hauteur des responsabilités des professionnels, une protection sociale modernisée, la qualité de vie et la santé au travail et un dialogue social rénové. » Pour la fédération Santé-Sociaux, les mesures prises dans les semaines et mois à venir seront déterminantes. « Nous sommes face à un choix de société, notre système de soin est au bord de la rupture. La santé et tous ses acteurs composent un trésor inestimable qu’il convient de protéger. » Alors que les soignants et accompagnants sont en première ligne face à l’épidémie, qu’ils sont des milliers à être atteints par le virus, qu’ils payent de leur vie leur engagement au service des patients, il y a urgence à ce que les employeurs, public comme privé, le reconnaissent : ils sont une richesse.