Il y a une dizaine de jours, nous évoquions la volonté de la FNIC CGT, la fédération CGT des industries chimiques, de faire en sorte que la branche du pétrole se mît hors du champ d’application des ordonnances portant réforme du Code du Travail.
Dans un nouveau communiqué de presse, la FNIC déplore le refus des représentants patronaux de réaffirmer la primauté de la convention collective sur les accords d’entreprises. La CGT précise en effet avoir “reçu une fin de non-recevoir de la part des patrons du Pétrole à [son] exigence de préserver dans la branche professionnelle les éléments salariaux, l’anticipation [du départ à la retraite, ndlr] pour les salariés postés et les CHSCT et ses prérogatives”. “Autant d’éléments menacés par les ordonnances Macron” tient-elle à rappeler. Elle en conclut : “Aucun employeur de la branche n’est aujourd’hui prêt à s’engager par écrit, sur le caractère non-dérogeable de la Convention collective”.
Partant de ce constat, la FNIC appelle à construire un “rapport de force” susceptible de faire changer les employeurs d’avis. En d’autres termes, la CGT appelle l’ensemble des salariés de la branche à la grève le 23 novembre prochain. “Pour 24 heures” dans un premier temps, mais de manière reconductible si le patronat de l’UFIP’accepte pas les revendications cégétistes.
Dans l’immédiat, la fédération FO de la chimie n’a pas encore pris la même position que la CGT. A l’occasion d’un récent tour d’horizon du dialogue social dans la branche, FO a toutefois exprimé des revendications proches de celles de la CGT. Elle souhaite en effet une hausse importante, de plus de 2 %, des minima conventionnels, un maintien des CHSCT et de leurs prérogatives et une négociation de branche sur la retraite complémentaire.
Dans ces conditions, la prochaine réunion paritaire de la branche, prévue le… 23 novembre prochain – soit le même jour que l’appel à la grève de la CGT – devrait s’avérer aussi tendue que décisive.