Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CFDT.
Mercredi dernier, lors d’une réunion conclusive, la ministre du Travail et la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes ont présenté aux organisations syndicales et patronales les 15 actions retenues par le Gouvernement.
La CFDT s’est largement investie dans cette concertation initiée en mars 2018 et salue l’annonce d’un certain nombre de mesures.
En ce qui concerne les violences sexistes et sexuelles, les représentants des salariés des entreprises de moins de 11 salariés se voient enfin confier un rôle de prévention, via les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles. C’est un nouveau droit important pour ces salariés.
De plus, l’élargissement des bénéficiaires de formations pour lutter contre ces violences aux représentants du personnel dans les entreprises et les conseillers prud’homaux est une disposition importante et répond à une demande de la CFDT. Pour la CFDT, il s’agit d’un levier d’action important pour développer ses actions tant en matière de prévention que de prise en charge des victimes. La mise en place de référents dans la plupart des entreprises serait de nature à répondre aux besoins des salariés d’avoir des interlocuteurs formés et identifiés. Mais attention, pour la CFDT, cette mesure n’a de sens que si une procédure simple, claire, sécurisée et connue de tous est mise en place dans l’ensemble des entreprises. Or, à ce jour, ce point déterminant est absent du plan d’action présenté par le Gouvernement.
En ce qui concerne l’égalité salariale et professionnelle, l’annonce du lancement d’une mission pour définir une méthodologie de calcul des écarts salariaux inexpliqués est un premier pas. Les contours de cette mission et l’implication de tous les acteurs seront déterminants pour répondre aux enjeux d’une réduction réelle de ces écarts de salaires. Pour la CFDT, l’accent mis sur les seuls écarts inexpliqués ne doit pas être un prétexte pour les entreprises de ne pas agir sur tous les écarts salariaux.
Aujourd’hui, il ne s’agit que d’une première étape et la CFDT continuera de s’investir dans les travaux paritaires à venir. La CFDT portera ses propositions et suivra également l’évolution du texte dans le débat parlementaire.