Comptes de la Sécurité sociale : FO dénonce les effets de l’étatisation du système

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés FO.

La Commission des comptes de la Sécurité sociale s’est tenue ce lundi 30 septembre 2019. La présentation des comptes confirme ce que Force Ouvrière pronostiquait l’année dernière. 

Pour rappel, la loi de financement pour 2018 prévoyait un excédent du Régime général en 2019 de 3,5 milliards d’euros et 6,6 milliards en 2020. Désormais, le projet de loi pour 2019 estime le déficit du Régime général à 3,1 milliards et pour 2020 à 3,8 milliards : pour 2020, l’écart se chiffre donc à 10,4 milliards d’euros. 

Pour Force Ouvrière, ce ne sont pas les Mesures d’Urgences Economiques et Sociales qui en sont à l’origine, mais ses nouvelles règles de gestion : la « nouvelle solidarité entre l’État et la Sécurité sociale » qui consiste à financer une politique économique avec les recettes de la Sécu, et ne pas lui compenser ces pertes… 

Cette mauvaise gestion a déjà des conséquences sociales : l’austérité demeurant l’autre règle de gestion pour les gouvernements successifs, les personnels des caisses en paient un prix de plus en plus fort, peut être plus encore, si le projet à paraitre de fusion de caisses en inter-régime se concrétise ! Et pour les assurés, l’état des urgences aujourd’hui parle de lui-même. L’ONDAM en 2020 persisterait à un bas niveau, 2,3%, ce qui demanderait 4,2 milliards d’euros d’économies à réaliser sur les besoins ! 

Il est urgent et impératif de rétablir les bonnes règles de gestion de la Sécurité sociale qui ont présidé à son fonctionnement pendant 70 ans : la cotisation sociale et sa gestion par ses représentants. Au début des années 2000, l’OMS classait le système de santé en France comme le meilleur au monde. Depuis l’étatisation progressive de la Sécurité sociale, aujourd’hui quasi-achevée, la France occupe une place bien plus lointaine dans ce classement. 

Ce constat ne peut que conforter FO dans son opposition à un régime unique de retraite par points qui demain serait géré par l’État, le transformant en élément de gestion budgétaire de l’État. 

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