EUROSTAT a publié des données relatives à la structure de la dette publique en 2014. Le calcul de la dette est réalisé suivant le secteur détenteur (qui comprend les non-résidents, le financier résident et le non-financier); par l’échéance initiale (à court terme, c’est-à-dire moins d’un an) et par instrument (numéraire et dépôts, titres de créance et prêts).
Il ressort de ce communiqué de presse du 10 juin 2015, que les dettes brutes des administrations publiques des pays membres de l’UE présentent des échéances et des structures très variables d’un Etat à l’autre.
La variation des échéances de la dette
La Suède et la Bulgarie ont, respectivement, 29% et 21% de leur dette publique associée à un terme de moins d’un an. Cette échéance de la dette dépasse aussi les 10% en Italie (15%), mais aussi en France (12%).
Alors que la Pologne, l’Estonie et la Slovaquie ont, en grande partie, une dette publique avec une échéance à long terme (près de 99% pour la Pologne).
Le monopole des titres de créances
En Estonie, les prêts sont les principaux instruments financiers de la dette. Ces prêts s’élèvent à 87% de la part totale de la dette. Ils ont aussi un poids dans d’autres pays comme le Portugal (44%) et le Luxembourg (41%).
Numéraires et dépôts participent peu au financement de la dette, sa part la plus élevée est en Irlande avec 10%.
Qui détient la dette publique ?
Les non-résidents détiennent les parts les plus conséquentes de la dette publique. En Finlande, cette proportion s’élève à 81% sur le total de la dette, à 76% en Autriche et 73% en Lituanie. Alors que le Luxembourg s’oppose totalement à ce schéma avec 98% de sa dette publique financée par le secteur financier résident.
Le secteur non-financier résident ne détient que rarement plus de 10% du financement de la dette publique.
Enfin, en conclusion du communiqué d’EUROSTAT, un tableau détaille, pour chaque Etat membre de l’UE, la structure de la dette des administrations publiques en 2014.