Un patient en cardiologie du CHU a découvert le rongeur dans son plat. L’hôpital affirme que l’animal n’était pas présent dans la cuisine mais qu’il a été conditionné au moment de la récolte. De son côté, la CGT pointe du doigt un manquement sanitaire évident.
Quel patient n’a jamais critiqué les repas servis durant sa convalescence à l’hôpital ? Les récits se ressemblent d’ailleurs souvent : insipides, pauvres quand ils ne sont pas squeezés.
Mais au CHU de Rouen, il semblerait que cette problématique ait été prise un peu trop au sérieux.
« Conditionné au sein des épinards surgelés »
Un patient hospitalisé au service cardiologie du CHU a eu la (mauvaise) surprise de découvrir un mulot mort dans son plat d’épinards. Guillaume Laurent, directeur général par intérim du CHU, a expliqué que « le rongeur ne se trouvait pas dans la cuisine de l’établissement. »
François His, représentant de la CGT explique que le rongeur a été « ramassé par une machine agricole et conditionné au sein des épinards surgelés. »
Avec cette surprise du chef, ce sont les critères hygiéniques et sanitaires qui sont questionnés. « Les procédures de contrôle n’ont pas été efficientes et on nous a dit en CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, NDLR) que cela risquait de se reproduire » conclut François His.
La défense du fournisseur apparaît en contrepartie bien maigre. « Accidentellement, ces animaux peuvent être ramassés en même temps que le légume pendant la récolte mécanique » s’est-il justifié, avant d’assurer que de nombreux contrôles sont réalisés en usine pour éviter ce type d’incident.
Des analyses sont en cours afin de s’assurer que le rongeur ne soit pas porteur de maladies. Néanmoins, on ne peut que constater la fraîcheur et la qualité « bio » des produits alimentaires dans les hôpitaux.