Chômage : la CFE-CGC refuse que les cadres paient les pots cassés

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Nous ne le répèterons jamais assez : avant la fiscalisation des contributions salariale au régime d’assurance chômage, le régime était, sur sa partie assurantielle, à l’équilibre.Les causes du déficit sont les dépenses imposées par l’État, au nombre desquelles l’indemnisation des travailleurs frontaliers.Le problème est le suivant : le versement d’allocation par Pôle emploi à des chômeurs résidant en France, mais ayant travaillé dans un pays frontalier. Ces travailleurs ont acquitté leurs cotisations dans le pays d’emploi, ils doivent être indemnisés par celui-ci.Pour la simple année 2017, l’indemnisation de ces chômeurs a couté au régime français plus de 700 millions d’euros ! (Plus de 3 milliads en cumulé depuis 2013).La refonte du règlement européen CE n°883/2004, qui est en discussion depuis 2016, avait notamment pour objectif de ne plus faire porter au pays de résidence l’indemnisation chômage du travailleur frontalier, mais au pays d’emploi. Malheureusement, la Suisse, dont l’indemnisation des anciens travailleurs représente 680 millions d’euros, n’est pas concernée par cette modification. Quant au Luxembourg, (120 millions d’euros), il négocie une application différée du nouveau règlement (jusqu’en 2026) ! Ces deux pays représentent plus de 87 % des dépenses d’allocations aux travailleurs frontaliers !Plutôt que de réformer l’assurance chômage jugée trop généreuse, notamment envers les cadres en baissant les droits des demandeurs d’emploi, nous demandons au gouvernement : 

  • De rembourser au régime ces dépenses qui ne sont pas du fait des partenaires sociaux, mais uniquement de l’État ;
  • De prendre ses responsabilités et de négocier, comme le règlement le permet, des conditions de remboursement plus justes.

Pour la CFE CGC, il est impensable et irresponsable de faire payer les cadres français en lieu et place de la Suisse ou du Luxembourg. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Négoce de l’ameublement : un accord de participation agréé par la ministre du travail

Un arrêté de la ministre du travail, daté du 24 juin 2025, porte agrément d’un accord conclu dans la convention collective du négoce de l’ameublement (IDCC 1880). Cet arrêté a été publié au Journal officiel du 27 juin 2025. Il s’agit de l’accord du 5 novembre 2024, tel que modifié par l'avenant n° 1 du 13 mai 2025, relatif à la participation dans la...

CNNCEFP : nomination d’un nouveau suppléant au sein de la sous-commission emploi-formation

Un arrêté de la ministre du travail, daté du 24 juin 2025 et publié au Journal officiel du 27 juin, modifie la composition de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) et de ses sous-commissions. Sur proposition de la FESAC, Florian Dutreuil est nommé en qualité de suppléant au sein de la sous-commission de l’emploi, de l’orientation et de la formation professionnelles, en remplacement de Jean-Yves...

EOFMT : la nouvelle répartition syndicale officialisée par arrêté

La convention collective nationale des salariés des établissements d’enseignement et organismes de formation aux métiers du territoire (EOFMT) (IDCC 7520) dispose désormais d’une liste actualisée de syndicats représentatifs. L’arrêté correspondant, signé par la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles le 12 juin 2025, est paru au Journal officiel du 27 juin. ...