Chômage : la CFE-CGC réclame l’abandon de la réforme

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

En 2019, la ministre du Travail essayait de nous expliquer que sa réforme de l’assurance chômage était juste et équilibrée, car les efforts étaient partagés entre : 

  • Les entreprises, avec la mise en place du bonus-malus
  • Les salariés, avec la réforme du mode de calcul de l’allocation
  • Les cadres avec la mise en place de la dégressivité

Dès le début, la CFE-CGC a dénoncé une réforme qui nous semblait inique, violente et déséquilibrée. Adjoignant la parole aux actes, nous avons contesté la réforme en justice. Manifestement, nous avons eu raison puisque le Conseil d’État vient de donner une leçon de droit au gouvernement en soulignant, par exemple, que la réforme du mode de calcul de l’allocation portait atteinte au principe d’égalité de traitement.Résultat des courses, le Conseil d’État annule la réforme du salaire journalier de référence (SJR) et le bonus-malus vicié par une rédaction hasardeuse.Si la CFE-CGC se félicite de cette décision, qui met à mal le projet de gouvernement de faire des économies sur le dos des demandeurs d’emploi, nous regrettons le fait que désormais, la majorité des efforts sont, une fois de plus, supportés par les cadres avec la dégressivité.Devons-nous encore rappeler que l’équilibre du régime repose sur le fait que les cadres apportent le plus de contributions et consomment le moins de prestations ?Devons-nous encore rappeler que la dégressivité est une sanction injustifiée qui pénalisera à terme tous les demandeurs d’emploi ?Devons-nous encore rappeler que la dégressivité ne marche pas, et entraîne plus d’externalité négative qu’autre chose ?En cette période de crise sanitaire, sociale et économique, stigmatiser les cadres et sanctionner la classe moyenne est une idée dangereuse…Le gouvernement ne doit pas simplement ajuster sa réforme, il doit l’abandonner !La convention de 2017 est pour nous un texte courageux et équilibré qui va dans le bon sens.Agir en responsabilité, c’est admettre ses erreurs et les corriger. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...