En permanence en première ligne lors des mouvements sociaux des transports routiers, Jérôme Vérité vient d’être débarqué d’une manière peu reluisante de son poste de secrétaire général de la CGT Transports.
Depuis sa réélection à la tête de cette importante fédération de la CGT, en avril 2015, Jérôme Vérité faisait face à une opposition interne orchestrée, notamment, par des responsables du puissant syndicat CGT d’Air France et de la fédération CGT des Transports des Pays de Loire. Ces derniers lui reprochaient d’occuper son poste en toute illégalité, dans la mesure où, contrairement à ce que prévoient les statuts de la CGT Transports, il n’aurait jamais été adhérent à l’un des syndicats regroupés au sein de la fédération CGT des Transports. Le conflit interne s’était peu à peu envenimé et avait fini par atterrir sur le bureau du juge.
Le 26 octobre dernier, le TGI de Bobigny a été forcé de reconnaître que les opposants à M. Vérité avait bel et bien raison. Le TGI a donc invalidé sa réélection d’avril 2015. Jérômé Vérité ne compte plus parmi les responsables de la CGT Transports. Que ses partisans se rassurent toutefois : il a lui-même choisi son successeur, en la personne de Fabrice Michaud, nouveau secrétaire général fédéral.