Le colloque organisé au Sénat sur la réforme des retraites a permis à la ministre Buzyn de préciser le calendrier de la réforme. La première phase de la concertation doit se dérouler d’avril à juillet. Elle inclut le périmètre du futur système universel et ses modalités de fonctionnement (avril et mai). Elle devrait également évoquer la question des droits non contributifs et de l’égalité hommes-femmes.
La transition vers le nouveau système devrait être évoquée à l’automne, en même temps que la reconnaissance de certains parcours professionnels. Les premières orientations seront proposées par le Haut-Commissaire à cette réforme en fin d’année. S’ouvrira alors une nouvelle phase de concertation.
Nous maintenons notre pronostic d’une déflation rapide des ambitions gouvernementales sur ce sujet.
La ministre souhaite un débat large sur le vieillissement
Lors de la séance de questions au gouvernement, la même ministre Buzyn est revenue sur la deuxième journée de solidarité, évoquée par Emmanuel Macron dimanche dernier pour financer la dépendance. Elle a tempéré les ardeurs présidentielles en indiquant que cette mesure ne serait pas décidée avant un grand débat sur le vieillissement et sur son financement. Selon la Ministre, la première étape de ce dispositif consiste à définir un projet de société pour les “anciens”. On n’est pas prêt de voir la deuxième journée de solidarité arriver.
La ministre prépare un nouveau parcours de soins à l’hôpital
Mercredi, Agnès Buzyn (qui a donc eu une semaine chargée) participait à des ateliers organisés par une ARS à Orléans. Cet événement lui a donné l’occasion d’intervenir sur la réforme de l’hôpital.« Il ne faut plus que notre système de santé soit organisé par structure ou financé par structure mais que l’on réfléchisse au parcours d’une personne malade » a-t-elle déclaré. Elle a aussi plaidé pour « une meilleure répartition des tâches entre les médecins et les autres professions de santé, notamment les infirmières, mais aussi les pharmaciens pour certains actes comme la vaccination ».
La ministre semble très optimiste sur l’impact de cette politique.
Les consultations en psychologie bientôt remboursées
En Haute-Garonne, rapporte la Dépêche, la sécurité sociale teste le remboursement des consultations chez un psychologue lorsqu’elles sont prescrites par un médecin généraliste. L’objectif avoué de cette expérimentation est de faire baisser le recours aux anti-dépresseurs. En cas de succès, le gouvernement pourrait décider l’extension de cette mesure à l’ensemble du territoire.
Un délai préalable de trois ans devrait s’écouler.
Le coût de la chirurgie réfractive en débat
FranceInfo consacre un long article au reste à charge dans la chirurgie réfractive. Celui-ci peut atteindre plusieurs milliers d’euros, même avec l’intervention d’une complémentaire santé.
On retiendra que cet article sur un média public ne tardera pas à être rapproché du débat actuel sur le reste à charge en optique.
Le coût de l’homéopathie épinglé en Suisse
La presse helvétique s’interroge de son côté sur les surcoûts liés à l’homéopathie pour le système de santé suisse. Le remboursement partiel de celle-ci coûterait 30 millions de francs suisses annuels. La presse insiste sur le coût de certains traitements plus élevés que l’allopathie.
Indemnnité de 500.000 euros pour un accouchement en France
L’hôpital de Falaise vient d‘être condamné à plus de 500.000 euros d’indemnité pour un accouchement qui s’est mal passé en 2009. L’enfant, victime de lésions neurologiques, est aujourd’hui lourdement handicapé. On notera que la famille devrait recevoir 372.000 euros au titre de l’indemnisation du préjudice. L’hôpital est en outre condamné à verser une rente de 12.000 euros annuels au onzième anniversaire de l’enfant pour couvrir les frais d’appareillage et d’assistance par une tierce personne.
Les eurodéputés demandent de la transparence sur les vaccins en Europe
Les députés européens ont adopté une résolution à main levée s’inquiétant d’une baisse de la vaccination en Europe et demandant plus de transparence dans la production de vaccins. “Une plus grande transparence en matière de production et d’évaluation des vaccins et de leurs adjuvants, de financement de programmes de recherche indépendants et des potentiels effets secondaires des vaccins contribuerait à restaurer la confiance dans la vaccination”