La fédération française de l’assurance (FFA) a présenté hier son bilan 2020 des activités de la profession en France. L’heure était bien plus à la sobriété et à la solidarité qu’à l’étalage des signes extérieurs de richesse.
Pour sa présentation des grands enseignements de l’année 2020 dans l’assurance, la FFA dégage trois axes qui lui permettent de souligner l’apport de la profession à la bonne marche du pays : “l’assurance qui protège”, aussi bien en vie qu’en non-vie, “l’assurance qui finance” l’économie – notamment la transition écologique – et l’Etat et, enfin, “l’assurance qui emploie” – environ 149 000 salariés dans la branche stricto sensu et “255 000 pour l’ensemble de la profession”.
Au chapitre de “l’assurance qui protège”, on note que la FFA a mis l’accent sur le niveau des prestations servies. En assurance-vie, la décollecte nette est de 6,5 milliards d’euros. En santé et prévoyance, “les prestations ont augmenté de près d’un milliard à 19,8 milliards d’euros (+4,4 %), plus vite que les cotisations (25,2 milliards d’euros, +1,8 %)”. Enfin, en dommage et responsabilité, “les prestations ont augmenté plus vite que les cotisations : +1,2 % pour les cotisations contre +2,1 % pour les prestations”. Parallèlement à cela, la FFA insiste sur les actions de solidarité engagées par la profession au service de la nation : “L’assurance a été le seul secteur à abonder à hauteur de 400 millions d’euros le fonds de solidarité mis en place en faveur des TPE et des indépendants. Au total, l’assurance a consacré 1,7 milliard d’euros à des gestes de soutien au-delà des indemnisations de sinistres”.
En prenant connaissance du rapport annuel de la FFA – et sans que ceci ne remette en cause les éléments cités ci-dessus – on notera, certes, en page 12, que la profession a réalisé une année 2020 plutôt correcte dans le contexte de crise qui est le nôtre. Si les cotisations en assurance-vie et capitalisation sont inférieures de près de 6,5 milliards d’euros aux prestations servies, la situation demeure nettement plus positive dans les autres domaines. En assurance-maladie et accidents corporels, les cotisations ont atteint 25,2 milliards d’euros, contre 19,8 milliards d’euros pour les prestations. En assurances de biens et responsabilité, les cotisations ont atteint 59,2 milliards d’euros et les prestations 42,9 milliards d’euros.