Les télécoms comptent parmi les rares secteurs d’activité qui n’ont pas fait les frais de la crise en cours et qui en ont même profité pour se développer – du fait de la multiplication des interactions à distance ou du télétravail, par exemple.
Ainsi, si l’on en croit le rapport de branche 2020 des télécommunications, le marché global de la profession a progressé de 1,3 %. La progression du nombre de clients pour les produits mobiles et haut débit a tiré cette croissance du marché, dépassant en effet les 2 %. Enfin, le taux de marge du secteur demeure stable, s’établissant à plus de 30 %.
Dans une telle configuration, les représentants salariaux s’attendaient – fort légitimement, il faut bien le dire – à une négociation salariale de branche intéressante pour l’année 2021. Hélas pour eux, les choses ont plutôt tourné à la douche froide. Après une première proposition à… 0,2 %, les représentants patronaux en ont finalement formulé une seconde, à peine plus généreuse, à 0,5 %. Les négociateurs salariaux ont, globalement, vivement protesté contre cette proposition, mais rien n’y a fait. Même la CFDT, qui est une partenaire fiable des employeurs de la branche, a dénoncé leur attitude. “La CFDT s’indigne de l’absence de réelles négociations et de l’indécence des propositions, en regard des efforts déployés et la richesse créée par les salariés”.
Force est de reconnaître que, dans cette affaire, les télécoms ne s’illustrent pas vraiment d’une belle manière.