Au Syntec, Viviane Ribeiro se bouge pour prendre la présidence du MEDEF

Ce sera la présidentielle de 2018! Celle du MEDEF, bien sûr, avec ses candidats qui commencent à se bousculer au portillon (les candidatures seront examinées en octobre). On suivra en particulier la candidate de Viviane Ribeiro, qui vient d’être réélue pour 3 ans à la tête de la Fédération Syntec (branche du bureau d’études technique et du conseil).  

Les ambitions de Viviane Ribeiro

À près de 65 ans, Viviane Ribeiro n’a donc pas l’air décidée à partir à la retraite. Au contraire, sa réélection à la présidence du Syntec augure de son intention de participer à un nouveau combat: la présidence du MEDEF et la succession de Pierre Gattaz, pour laquelle les candidats commencent à se bousculer au portillon (avec Alexandre Saubot, président de l’UIMM, Geoffroy Roux de Bézieux, actuel vice-président, ou Bernard Spitz, président de la Fédération des assurances).  

Pour ce poste, l’intéressée devrait mobiliser ses réseaux. On notera en particulier qu’elle a mené campagne pour François Fillon, dont elle fut un précieux soutien. Mais elle n’a pas ménagé sa peine pour être bien vue par l’équipe Macron. 

Cette habileté lui a permis d’obtenir la présence de Benjamin Griveaux, désormais ministre auprès de Bruno Le Maire, pour clôturer son assemblée générale. Ce petit signal trahit bien les manoeuvres qui se livrent en coulisses pour parrainer une élection sensible.  

Le Syntec, une fédération à suivre

Rappelons ici que le Syntec ne représente que 2.500 entreprises du secteur, sur un total de plus de 67.000. Il est concurrencé par le CINOV, qui compte 2.000 adhérents. En revanche, le CINOV attire essentiellement les cabinets de conseils “solitaires” quand le Syntec attire les employeurs.  

Ces chiffres soulignent la différence de poids politique entre le Syntec et des fédérations enracinées comme l’UIMM. Le faible taux de syndicalisation dans la branche du conseil (et de l’informatique, accessoirement…) ne facilitera pas la tâche de Viviane Ribeiro. L’intéressée ne peut en effet mettre en avant sa forte légitimité de représentante des employeurs. Les adhérents du SYNTEC ne regroupent, au total, que 360.000 salariés dans une branche qui en compte plus de 800.000.  

Qui plus est, le Syntec intervient dans une branche marquée par la bizarrerie des classifications françaises où le conseil en coaching est supposé appartenir à la même branche professionnelle que le prestataire informatique ou l’éditeur de logiciel.  

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