Assurance chômage : les syndicats réclament l’arrêt de la réforme

Ces publications proviennent des sites des syndicats de salariés FO et CFDT.

FO demande au gouvernement de renoncer à la réforme :

La confédération FO se félicite que les voix s’élèvent à nouveau pour contester les dispositions résultant des décisions prises par le gouvernement concernant les règles d’indemnisation chômage. 

Celles-ci, dont la mise en œuvre a débuté au 1er novembre 2019 (durcissement de l’entrée dans le droit à indemnisation), conduirait dès le 1er avril prochain à réduire l’indemnisation pour nombre de demandeurs d’emplois, notamment les plus précaires, voire à mettre fin à ce droit à indemnisation. 

FO est, de ce point de vue, mobilisée depuis plusieurs semaines concernant les travailleurs saisonniers, qui seront nombreux à pâtir de ces mesures. FO a d’ailleurs, dans ce contexte, demandé formellement au gouvernement de surseoir à leur mise en œuvre. 

Bien évidemment, la situation économique créée par l’épidémie risque de conduire à ce qu’un plus grand nombre de salariés se retrouvent en situation de demandeurs d’emplois et donc de subir les conséquences restrictives de ces mesures (non-droit à indemnisation ou réduction du montant de l’allocation). 

Aussi FO appelle le gouvernement à reconsidérer sa position, à renoncer à cette « réforme » imposée unilatéralement et à rétablir les droits à indemnisation tels que prévus par la convention négociée et signée entre les interlocuteurs sociaux en avril 2017. 

 

La CFDT craint que le coronavirus n’aggrave l’impact de la réforme de l’assurance chômage :

Le nombre de personnes contaminées par le Covid-19 en France augmente régulièrement et s’il est encore difficile de mesurer l’ampleur de l’épidémie, l’éventualité d’une pandémie doit être anticipée. 

Des mesures sont annoncées pour soutenir les entreprises et les secteurs en difficulté. 

Des dispositifs doivent aussi être prévus pour prévenir les risques sur la santé des travailleurs, leur permettre une organisation du travail facilitée et préserver leurs emplois. 

Mais qu’en est-il des demandeurs d’emploi et des travailleurs précaires ?  

En de telles circonstances, les emplois précaires (CDD de courte durée, intérimaires…) sont la première variable d’ajustement. Nous le constatons déjà dans de nombreux secteurs (événementiel, tourisme, industrie…). Pour la CFDT, c’est bien en période de crise que le rôle d’amortisseur social de l’assurance chômage doit être réaffirmé ! 

Or, la réforme de l’assurance chômage décidée par le gouvernement en 2019 aura des impacts redoutables. Ce sont malheureusement déjà des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi qui subissent le durcissement des règles depuis le 1er novembre dernier et qui ont vu leur vie bouleversée. 

À partir du 1er avril 2020, la deuxième vague de modification des règles de calcul de l’allocation aura elle aussi de terribles conséquences pour des centaines de milliers personnes qui travaillent en cumulant des contrats de courte durée. 

La CFDT le rappelle : le chômage n’est pas un choix. Ces mesures de baisse des droits auront plus pour effet d’accentuer la précarité des demandeurs d’emploi que de les inciter à un retour plus rapide à l’emploi durable. 

Alors que les exceptions se multiplient (intermittents du spectacle, dockers…), la CFDT demande que le gouvernement renonce à la mise en œuvre au 1er avril 2020 de cette modification des règles de calcul de l’allocation. 

 

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