La nouvelle est tombée hier: le MEDEF n’a pas donné de mandat de négociation et de signature de la convention d’assurance-chômage à son chef de file. Les partenaires sociaux devraient donc déboucher sur un constat de désaccord, comme en 1982, et laisser l’Etat agir.
L’un des points de désaccord porte sur la taxation des CDD, dont la CGPME ne voulait pas entendre parler. Malgré le plaidoyer de l’UIMM en faveur d’une conclusion de la négociation, les “faucons” ont donc dominé les instances du MEDEF.
Ce point remarquable illustre deux évolutions. D’une part, l’UIMM semble définitivement marginalisée aujourd’hui, ou en tout cas minimisée au sein d’un MEDEF présidé pourtant par l’un de ses adhérents indirects. D’autre part, cette position du MEDEF annonce probablement un retour en arrière du gouvernement sur l’article 2 de la loi Travail et l’annonce d’un “veto” des branches qui serait accordé en contrepartie d’un apaisement à la CGT.