Cet article provient du site du syndicat FO.
La deuxième session de négociations entre interlocuteurs sociaux en vue de conclure une nouvelle convention d’assurance chômage s’est conclue le 14 mars 2017 sans avancée notoire. Le principal blocage se situe autour des contrats courts comme l’a longuement constaté la presse.
Sud Ouest
Les partenaires sociaux ont jusqu’au 23 mars pour conclure une nouvelle convention d’assurance chômage. La deuxième séance de négociation s’est achevée ce mardi sur le même point de blocage : les contrats courts, que le patronat veut renvoyer aux négociations de branches. Pour qu’elles finissent haut et court ? On se souvient que la précédente négociation avait déjà échoué en 2016 face au refus du patronat de renchérir les contrats courts.
Le Figaro
Peu porté sur la flexibilité, le patronat reste inflexible, et propose toujours de renvoyer le sujet à la négociation dans les secteurs économiques les plus utilisateurs de contrats de moins d’un mois, afin qu’ils y élaborent eux-mêmes les incitations pertinentes […] permettant de modérer leur utilisation. Une position qui est loin de satisfaire les syndicats. Avec son nouveau texte, le patronat est sur une vraie stratégie des petits pas, c’est-à-dire qu’on n’a pas beaucoup avancé, a estimé Michel Beaugas (FO), en arrivant au siège de l’Unédic. C’est du vent, a asséné Denis Gravouil (CGT). Et le vent dans les branches n’est pas toujours bon signe. Les syndicats réclament un cadre national et de ne pas tout renvoyer aux branches, où d’éventuelles négociations renverraient aux calendes grecques, selon les termes d’Eric Courpotin (CFTC).
La Nouvelle République
Au final, les syndicats ont sommé le patronat de revoir sa copie sur la question clef des contrats courts. La balle est dans le camp du patronat, ont estimé les cinq syndicats, qui ont demandé aux organisations d’employeurs (Medef, CPME et U2P) de revenir pour la prochaine séance avec des propositions sérieuses sur les contrats courts. Soit de moins jouer dans les longueurs en espérant gagner sur les courts.
France Soir
Ces contrats courts dont le nombre est passé de 6 millions à 16 millions signés par an, en seulement 15 ans, coûtent cher à l’assurance chômage qui affiche une dette de quasiment 30 milliards d’euros. Hors de question pour autant de renchérir le niveau de coût du travail pour ce type de contrats. Les syndicats de salariés dénoncent cet acharnement sur cette question qui bloque les négociations. Le Medef est arc-bouté sur la question, en dépit même parfois du bon sens, et sans chercher à être dans une attitude conciliante. Mais la raison n’est pas économique. C’est une position de principe. Pierre Gattaz a annoncé qu’il ne lâcherait pas sur cette question, et il ne veut pas avoir à se dédire explique à France Soir une source proche de la négociation en cours. Outre la réunion de ce mardi, il restera deux rencontres, le 23 et le 28 mars, pour trouver un accord. Passée cette date, si aucun compromis n’est signé par les partenaires gestionnaires de l’assurance chômage, c’est l’État qui pourrait imposer son propre arbitrage. Histoire de rester dans le mode autoritarisme social.
Capital
Pourtant, la précédente session de négociation, le 7 mars, s’était déroulée dans un climat sensiblement plus optimiste. On a cru voir arriver le printemps mais on est encore en hiver, a souligné le négociateur de FO, Michel Beaugas, secrétaire confédéral chargé de l’emploi qui mène la délégation FO. Mais peut-être que certains attendent que le Père Noël sorte de l’urne.